L'Union européenne en passe de devenir "le plus gros émetteur d’obligations vertes au monde"
Le montant total de ces titres pourrait atteindre 250 milliards d’euros au terme du plan de relance.
- Publié le 08-09-2021 à 08h05
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La Commission européenne a adopté ce lundi le cadre des obligations vertes qu'elle émettra dès octobre, pour contribuer au financement, par des emprunts européens, du plan de relance économique post-Covid, Next Generation EU, doté de 750 milliards d'euros (prix 2018). Le montant total de ces titres pourrait atteindre 250 milliards d'euros au terme du plan de relance, en 2026, ce qui "ferait de l'UE le plus gros émetteur d'obligations vertes au monde", a indiqué le commissaire européen en charge du Budget, Johannes Hahn. Le cadre européen, a ajouté l'Autrichien, est aligné sur les principes applicables aux obligations vertes définis par l'Association internationale des marchés de capitaux (ICMA).
Le lancement prochain d'obligations vertes européennes répond à une demande des investisseurs désireux d'assurer que ce sont bien des projets verts qu'ils financent, affirme la Commission. C'est aussi un élément de "l'engagement [de l'UE, NdlR] en faveur de la durabilité et qui place la finance durable au cœur de son effort de relance", vante le commissaire Hahn. Ainsi, ces obligations vertes permettront de financer des dépenses consacrées à l'environnement et à la lutte contre le changement climatique dans le cadre de la Facilité de relance et de résilience (FRR), principale enveloppe du plan de relance, lourde de 672,5 milliards d'euros, dont 312,5 milliards de subventions aux États membres. Pour recevoir celles-ci, chacun des Vingt-sept doit consacrer au moins 37 % de montants de son plan national à des investissements et à des réformes qui concordent avec les objectifs du Pacte vert européen.
Ni le nucléaire, ni le gaz
Neuf catégories d’investissements sont prévues parmi lesquelles les activités de recherche et d’innovation soutenant la transition écologique, l’énergie propre, les transports propres, l’efficacité énergique (dont l’isolation des bâtiments), la protection de la nature, la réhabilitation de la biodiversité ou encore l’adaptation au changement climatique. Ni les investissements dans le nucléaire, ni ceux dans le gaz naturel n’entrent dans ces catégories, a précisé le commissaire Hahn.