Amazon, Google ou encore Apple attaquées en Bourse
En cause, un vaste mouvement de rotation sectoriel lié aux appréhensions des observateurs depuis près d’un mois déjà.
Publié le 04-10-2021 à 17h33 - Mis à jour le 04-10-2021 à 17h34
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Les géants de la technologie et des réseaux subissaient la mauvaise humeur des opérateurs, lundi, au redémarrage des transactions à Wall Street et sur le Nasdaq. En cause, un vaste mouvement de rotation sectoriel lié aux appréhensions des observateurs depuis près d’un mois déjà. L’inflation est en cause, cette hausse des prix difficilement contrôlable liée à la reconstitution des stocks après un an de trouble économique, fait craindre une accélération de la normalisation des politiques monétaires des grandes banques centrales.
Et, même si ces dernières ont assuré vouloir maintenir les taux d’intérêt au plancher dans l’attente d’un retour de l’emploi et de l’activité au niveau prépandémique, les opérateurs revoient leurs positions sur les valeurs boursières en fonction d’une probable hausse du loyer de l’argent. L’idée ? Dès lors que les marchés monétaires (court terme) et obligataires (long terme), offrent un rendement sûr, il est bon de se délester d’une partie des actifs les plus risqués détenus en portefeuille. En clair, une partie des liquidités est retirée des actions et reportée vers les actifs sans risque.
Entreprises survalorisées
C’est en substance ce qui explique les prises de profit en cours sur les valeurs technologiques au sens large comme Google (-3,50 % en milieu de séance), Facebook (-4,50 %), Amazon (-3,50 %), ou Apple (-2,40 %) et encore Microsoft (-2,40 %). Le souci, c’est que cette brochette de valeurs affiche en gros une capitalisation boursière de près de 10 000 milliards de dollars. Et que leur dérapage pèse donc très lourd en valeur absolue dans les portefeuilles. La plupart de ces entreprises sont survalorisées en Bourse, alors qu’elles ont flambé durant la pandémie. La correction était donc inévitable.
Retenons toutefois que l’anticipation d’une hausse des taux d’intérêt, si elle tient la route théoriquement, ne se traduit pas encore dans les faits. Aux États-Unis, notamment, le rendement des bons du Trésor à 10 ans, la référence du marché, reste très proche de 1,50 %, bien en dessous de son niveau de mars dernier.