Proximus : une très longue tendance baissière qui n'est pas près de s’arrêter...
Un groupe comme Proximus ne se réduit toutefois pas à l’évolution du cours boursier
Publié le 22-10-2021 à 19h11 - Mis à jour le 23-11-2021 à 17h17
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Proximus a connu une bonne année 2021, avec un cours qui est en progression de 8 % depuis janvier. Le titre a très largement profité d’un contexte plus favorable pour les actions valorisées de manière attractive, tandis que les secteurs de forte croissance ont plutôt eu tendance à subir le contrecoup de leur forte performance de ces cinq dernières années. Proximus est toutefois encore loin de son plus haut boursier atteint en 2015 à près de 35 euros. Sur une période plus longue, il est indéniable que le titre reste coincé sur une très longue tendance baissière, en dépit de mouvements haussiers qui peuvent venir ponctuellement faire grimper fortement son action (par exemple de 20 vers 28 euros entre août 2018 et octobre 2019).
Un groupe comme Proximus ne se réduit toutefois pas à l’évolution du cours boursier, mais également au versement d’un flux régulier de dividendes qui permettent de compenser partiellement la mauvaise tendance boursière. Pour les trois prochaines années, le consensus s’attend à une performance opérationnelle stable, avec un chiffre d’affaires autour de 5,5 milliards d’euros par an, un bénéfice par action de 1,5 euro et un dividende de 1,2 euro, soit un rendement brut proche de 7 % par an.

Pour les prochaines années, le titre restera soumis aux incertitudes règlementaires sur le marché belge, avec l’arrivée d’un quatrième opérateur mobile qui revient ponctuellement au menu des partis politiques, notamment dans le cadre de l’octroi des futures enchères pour les fréquences 5G sur le marché belge (prévues pour le second trimestre 2022).
Concurrence accrue
En outre, une concurrence accrue de la part de Telenet ou Orange en Wallonie (suite au rachat de Voo) constituerait une mauvaise nouvelle, alors que le groupe continue d'investir massivement dans le déploiement du réseau de fibre optique. "Ces investissements sont nécessaires pour permettre à Proximus de conserver sa position concurrentielle, avec toutefois le risque que le groupe ne soit pas en mesure de couvrir le versement des dividendes futurs. Nous n'attendons en outre pas une croissance bénéficiaire à court ou moyen terme", soulignait récemment KBC Securities.
Dans ce contexte, le consensus reste largement défavorable sur le titre, avec seulement trois avis positifs pour sept neutres et neuf défavorables. Ce vendredi 29 octobre, Proximus publiera ses chiffres pour le troisième trimestre 2021, une annonce qui ne devrait toutefois pas comporter d’importants bouleversements.