Comment constituer le portefeuille d'actions idéal ?

Pour l’année qui vient, l’économiste épingle encore le risque de vouloir établir des scénarios précis alors que personne ne peut prévoir l’évolution de la situation en Ukraine, ou au-delà… Mais, toutes choses restant égales, Arnaud Delaunay imagine plusieurs scénarios dont le plus probable serait celui d’une légère amélioration de l’activité économique dans les mois qui viennent, et une stabilisation voire un recul de l’inflation. Dans ce cas, explique-t-il dans sa note annuelle, “les marchés d’actions peuvent reprendre de la hauteur mais ne pourront pas enregistrer de nouveaux plus hauts”. Quelle que soit l’évolution de la situation en Ukraine, l’économiste s’attend à ce que les analystes financiers se mettent à revoir sérieusement leurs prévisions bénéficiaires des entreprises cotées. Reste encore, explique-t-il, à savoir comment les banques centrales vont pouvoir retirer “de la liquidité sur les marchés financiers, et ce sans fragiliser un monde hyperendetté”.

Quid du portefeuille proposé par Leleux ? Il s’agit évidemment de valeurs de qualité, et dont le sort peut varier en fonction de paramètres comme l’évolution des taux d’intérêt ou celle des prix des matières premières. La liste de 20 valeurs ne se limite ni à la Belgique, ni même l’Europe.

La sélection de Leleux : 20 valeurs à suivre

Ainsi par ordre alphabétique, la société basée en Irlande mais active dans le monde entier Accenture est en tête des recommandations. Le groupe de consultance et de services qui emploie plus de 700 000 personnes est un partenaire pratiquement incontournable pour les entreprises. Plus près de chez nous la SIR (Société Immobilière Réglementée) Aedifica est également épinglée par Leleux, qui affiche une belle diversité géographique et vise essentiellement de l’immobilier dédié aux opérateurs de soins pour les personnes âgées. Comme toutes les valeurs du secteur, elle a vu son cours mis sous pression par la hausse des taux d’intérêt, et aussi suite aux scandales des maisons de retraite en France, alors qu’elle ne gère que la part immobilière du secteur.

Suit une belle valeur française, Air Liquide, aux résultats toujours en progression, qui a subi la correction de cette année, mais est déjà repartie à la hausse en Bourse. Du solide ! Autre secteur, même qualité, pour l’assureur allemand Allianz qui a vu ses bénéfices repartir à la hausse après la pandémie. Parmi les valeurs américaines du portefeuille, on retrouve Alphabet, maison-mère de Google dont l’action, au sein de celles des géants numériques américains, est sans doute la moins bien valorisée, à moins de 20 fois les bénéfices. Microsoft fait aussi partie du lot, plus chère, mais toujours dopée par le développement de son activité “cloud”. Dans un secteur proche, ASML a aussi été choisie. Cette société néerlandaise est spécialisée dans la production d’outils pointus utilisés dans la production de puces informatiques. Bien positionnée dans la perspective du rapatriement de la production des composants électroniques sur le Vieux Continent…

Société à portefeuille par excellence, Berkshire Hathaway, toujours chapeautée par le milliardaire Warren Buffet, reste un pilier de portefeuille, soutenu actuellement par les participations dans le secteur pétrolier, notamment. Et quand l’action recule, Berkshire en rachète par milliards de dollars, pour consolider sa valeur. Dans le même secteur, Leleux a intégré GBL, une société à portefeuille belge qui a entamé une réorientation stratégique axée sur les entreprises numériques et le non coté. The Coca-Cola Company fait aussi partie de la sélection américaine de Leleux, avec une performance pourtant déjà enviable depuis le creux de la pandémie. Son pendant suisse, Nestlé, fait également partie de la sélection.

Le portefeuille proposé par Leleux reprend aussi le groupe américain The Estée Lauder Companies, dans le secteur du luxe et des cosmétiques. Un secteur incontournable et relativement peu affecté par les crises économiques, tout comme le géant français LVMH, également intégré à la sélection. Également intégré, Roche, le géant pharmaceutique suisse, est relativement mal valorisé comme beaucoup de gros acteurs du secteur. Mais c’est une valeur défensive par excellence qui a sa place dans tout portefeuille équilibré.

Retour aux États-Unis, avec General Dynamics. C’est du pointu, dans le secteur de l’équipement de défense numérique. Un secteur qui bénéficie notamment de la situation en Ukraine… Intercontinental Exchange Inc., ICE pour les intimes, c’est un concurrent d’Euronext, on y traite entre autres matières premières, les contrats de livraison de gaz naturel. Nextera Energy, active en Amérique du Nord, est productrice et distributrice d’énergies de sources multiples, avec un développement des sources renouvelables. Encore une valeur défensive incluse dans le portefeuille. Autre valeur du secteur, le groupe britannico-néerlandais Shell profite des prix élevés du pétrole brut, mais développe aussi son offre renouvelable.

Schneider Electric est également dans la sélection. C’est une valeur française, est le chef de file international d’un secteur mal connu qui est celui de la gestion électrique moyenne et basse tension, où règne comme partout le processus de numérisation. Il y a du potentiel, évidemment. Enfin, Visa termine la sélection de Leleux, incontournable acteur mondial des paiements numériques, qui fait également partie de ces secteurs pratiquement insensibles à la conjoncture, et en croissance, de surcroît.