Wall Street tremble à l’approche des résultats des géants technologiques
Les éventuelles secousses sur ces énormes capitalisations boursières pourraient déstabiliser de vastes pans des marchés.
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Publié le 01-02-2023 à 11h30 - Mis à jour le 01-02-2023 à 15h33
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Les résultats trimestriels des entreprises cotées continuent de pleuvoir aux États-Unis. Et, dans l’ensemble, il y a peu de déceptions attendues. Actuellement, près de 70 % des chiffres publiés par les piliers des marchés d’actions américains sont meilleurs que ce qui était attendu. Mais il est vrai que certaines entreprises sentant le vent tourner avaient déjà émis des réserves, voire des avertissements sur résultats au cours du trimestre écoulé. Ce qui permet de relativiser les annonces actuelles.
Peu de surprises
Mardi, on a vu tomber les chiffres de Spotify, General Motors, ExxonMobil, McDonald’s, UPS ou encore Pfizer. Sans grosse surprise, sachant que l’on s’attendait à voir le pétrolier ExxonMobil aligner des résultats records, alors que Caterpillar, baromètre traditionnel de l’industrie, a vu ses résultats freinés par les perturbations de la chaîne logistique, la hausse des prix des matériaux, et les effets de change, avec un dollar fort. Spotify, le géant des plateformes de streaming audio, a accru pour sa part sa base d’abonnés payants à plus de 205 millions, mais creusé ses pertes. Ici aussi, le marché était averti, Spotify ayant annoncé quelques jours auparavant un plan d’économies et de licenciements.
Les poids lourds font peur
On attend désormais les résultats des poids lourds technologiques, comme Meta, ce mercredi soir après la fermeture de la Bourse, et d’Apple, Amazon et Alphabet, jeudi après la séance. Pourquoi le marché frémit-il dans l’attente des chiffres de ces derniers ? Parce que le risque de secousses est bien présent, et que quelques pour-cent de baisse sur des monstres dont la capitalisation cumulée dépasse les 5 000 milliards de dollars, peuvent se traduire par une perte de valeur importante sur les portefeuilles, et entraîner des ventes en cascade.
Ici, l’on s’attend à des déceptions, notamment chez Alphabet (Google) qui vient comme d’autres d’annoncer des réductions d’emplois, le secteur de la publicité en ligne souffrant d’un sérieux trou d’air. Les résultats publiés mardi soir par Snap, la maison-mère de Snapchat, ont déjà montré la fragilité de la publicité numérique, puisque la société a vu son chiffre d’affaires stagner sur le trimestre écoulé en dépit de la hausse de sa base d’utilisateurs (+17 % par rapport à la fin 2021).
Le titre sera secoué ce mercredi, les échanges hors séance montrant une chute probable de 14 %, mais pour une capitalisation boursière de 18 milliards de dollars, bien plus faible que celles des géants du numérique. Rien de bien enthousiasmant dans la perspective des chiffres de Meta (Facebook). Pour sa part, Amazon a déjà annoncé la couleur en procédant à son tour à des réductions de postes. Reste Apple qui pourrait une fois encore sortir des résultats records. Mais ici, les creux dans la production en Chine ces derniers mois pourraient bien se traduire par un recul des ventes...