Qui est Ralph Hamers, l’homme qui doit sauver la place financière suisse?
Un patron de choc, sans beaucoup d’états d’âme. Ralph Hamers, aujourd’hui à la tête d’UBS, s’est taillé une solide réputation dans le secteur bancaire. Mais il ne pensait pas devoir racheter Crédit Suisse.
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Publié le 20-03-2023 à 16h06 - Mis à jour le 20-03-2023 à 19h14
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Une poigne de fer. Un patron de choc, sans beaucoup d’états d’âme. Mais aussi un dirigeant capable de transformer en profondeur son entreprise… Ralph Hamers s’est taillé une solide réputation dans le secteur bancaire, dans lequel il évolue depuis plus de 30 ans.
Aujourd’hui à la tête d’UBS, la première banque suisse, Ralph Hamers, 56 ans, se retrouve face à un nouveau défi : intégrer la banque en difficulté Credit Suisse, fragilisée depuis deux ans par une série de scandales.
L’homme n’est pas un inconnu en Belgique. Entré dans le groupe ING en 1991, il en dirige pendant deux ans la filiale belge, entre 2011 et 2013. À l’époque, il lance un premier plan de “transformation” d’ING Belgique, entraînant la suppression d’un millier d’emplois.
En 2020, Ralph Hamers rejoint la Suisse, où il préside depuis lors aux destinées d’UBS avec le même défi qu’au sein du groupe ING : investir dans le numérique et les services automatisés, de gestion de fortune notamment.
Mais, en 2013, Ralph Hamers est rappelé à Amsterdam pour prendre la tête d’ING Groep. Avec une stratégie claire : positionner le groupe néerlandais comme une plateforme numérique proposant ses services bancaires et financiers, avec le minimum d’effectifs. C’est ce tournant stratégique qui entraînera une nouvelle restructuration en Belgique, provoquant alors le départ de 3 500 collaborateurs de la banque.
Son mandat à la tête d’ING Groep est marqué par des performances financières solides, ING remboursant sept mois avant l’échéance les aides publiques (quelque 10 milliards d’euros) accordées lors de la crise financière de 2008. Mais il est aussi entaché par une affaire d’usages frauduleux de comptes qui aboutit, en 2018, au versement aux autorités néerlandaises de 775 millions d’euros et à la démission du directeur financier d’ING. Accusé d’avoir manqué à ses obligations, Ralph Hamers sera condamné, en décembre 2020, pour blanchiment d’argent par le tribunal de La Haye.
Quelques mois avant cette condamnation, Ralph Hamers avait rejoint la Suisse, et Zurich en particulier, où il préside depuis lors aux destinées d’UBS avec le même défi qu’au sein du groupe ING : investir dans le numérique et les services automatisés, de gestion de fortune notamment. Mais deux ans et demi plus tard, il fait face à un nouveau défi, et de taille : contribuer au sauvetage de la place financière suisse.