Pourquoi BMS, l'un des plus grands groupes pharmaceutiques au monde, subit une forte correction en Bourse
La deuxième partie de la décennie est remplie d’incertitudes sur le portefeuille.
Publié le 31-03-2023 à 20h06
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Bristol-Myers Squibb (aussi appelé BMS) est un des plus grands groupes pharmaceutiques au monde avec des ventes annuelles proches de 50 milliards d’euros. BMS est spécialisé dans divers domaines thérapeutiques, les plus importants étant l’oncologie (Opdivo, Sprycel, Yervoy, Revlimid), et les problèmes cardio-vasculaires (Eliquis). Plus de deux tiers des ventes sont réalisées sur le marché américain.
Comme de nombreux groupes dans ce secteur, BMS doit faire face à des expirations de brevets, et notamment la perte du brevet pour le Revlimid qui a pesé sur la croissance durant l’année écoulée et a en grande partie effacé les gains enregistrés par les nouveaux médicaments. En 2022, le chiffre d’affaires n’a progressé que de 2 %, tandis que le bénéfice par action ne s’est apprécié que de 8 %.
Malmené en Bourse
BMS a piqué du nez depuis décembre 2022, et affiche désormais une baisse de 20 % depuis ses plus hauts. Les analystes s’attendent pourtant à une forte progression de la rentabilité durant les prochaines années, avec un bénéfice par action qui devrait progresser de plus de 30 % par an sur la période de 2023 à 2025.

Mais les incertitudes pour BMS pointent désormais vers les expirations de brevets attendues durant la seconde partie de la décennie, notamment sur l’Opdivo et l’Eliquis, dont les ventes combinées pour 2022 ont dépassé les 20 milliards de dollars. Vu l’ampleur de l’incertitude à moyen terme, le consensus reste largement dans l’expectative, avec 11 avis favorables pour 12 neutres et 1 négatif. Le groupe a développé son pipeline pour faire face à ces pertes de brevets, mais tant qu’un produit n’est pas commercialisé avec succès, la profondeur du pipeline reste en grande partie un pari sur le futur. Outre les médicaments en développement, il faut également tenir compte d’un dividende attractif (avec un rendement brut entre 3,3 et 3,7 % pour les prochaines années) qui est régulièrement révisé à la hausse, ce qui procure au groupe un coussin de protection contre tout recul trop important du cours.
Retour sur Sofina
Sofina a progressé de 8 % sur la semaine écoulée, grâce à la bonne tenue du secteur technologique et à la publication du rapport annuel pour 2022. Le holding a annoncé que sa valeur nette d’inventaire avait fondu de 18 % par rapport à l’année précédente, mais qu’il dispose de lignes de financement proches de 1,9 milliard d’euros, et la direction a proposé le versement d’un dividende brut en hausse de 3,5 % à 3,24 euros par action.