Wall Street en hausse, rassurée par la décélération de l'inflation

Dans les premiers échanges, le Dow Jones prenait 0,57%, l'indice Nasdaq gagnait 1,11% et l'indice élargi S&P 500 s'appréciait de 0,84%.

NEW YORK, NEW YORK - MAY 03: People walk along Wall Street outside of the New York Stock Exchange (NYSE) on May 03, 2023 in New York City. The Dow was slightly lower in morning trading as investors wait to see later today if the Federal Reserve will continue to raise interest rates.   Spencer Platt/Getty Images/AFP (Photo by SPENCER PLATT / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP)
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La Bourse de New York a ouvert en hausse mercredi, inspirée par le ralentissement de l'inflation aux Etats-Unis, qui réduit la probabilité de nouvelles hausses de taux de la banque centrale américaine (Fed).

Dans les premiers échanges, le Dow Jones prenait 0,01%, l'indice Nasdaq gagnait 0,85% et l'indice élargi S&P 500 s'appréciait de 0,40%.

La hausse des prix est ressortie à 4,9% sur un an en avril, légèrement moins que les 5,0% sur lesquels tablaient les économistes, selon l'indice CPI, publié mercredi.

"Ces données renforcent le sentiment que la Fed ne relèvera pas ses taux le mois prochain", a commenté Jeffrey Roach, de LPL Financial. "A mesure que l'inflation et l'économie ralentissent durant les prochains mois, la Fed pourrait même y trouver la justification de baisses de taux."

Le marché obligataire a immédiatement réagi à ces données et les taux se sont nettement contractés. Le rendement des emprunts d'Etat à 10 ans ressortait à 3,45%, contre 3,51% la veille en clôture.

Cette configuration profitait aux valeurs technologiques, dépendantes du coût de l'argent pour financer leur croissance. Amazon (+2,88%), Tesla (+2,37%) et le fabricant de semi-conducteurs AMD (+3,37%) étaient parmi les plus recherchés.

L'inflation "est toujours à près de 5%", soit largement au-dessus de l'objectif de long terme de la Fed, situé autour de 2% par an, "donc pourquoi les actions montent-elles?", a interrogé Adam Sarhan, de 50 Park Investments. "C'est parce que le marché fonctionne par projection. Et si cette tendance se poursuit, que l'inflation se calme, ce sera très bon pour l'économie et pour Wall Street."

Le S&P 500 est désormais nettement au-dessus des principaux seuils techniques majeurs. "Si on termine la semaine en progression, on va pouvoir penser que c'en est fini du marché baissier" et que Wall Street peut prendre de la hauteur, anticipe le gérant.

Pour Patrick O'Hare, de Briefing.com, la place new-yorkaise est néanmoins toujours préoccupée par la crise politique sur le plafond de la dette des Etats-Unis.

La rencontre, mardi, entre le président Joe Biden et les chefs de file des partis républicain et démocrate au Congrès n'a produit aucun résultat tangible, mais les parties ont prévu de poursuivre leurs échanges.

Mercredi, le rendement des bons du Trésor a un mois s'affichait à 5,46%, au plus haut depuis au moins 20 ans. Selon les projections du Trésor américain, faute d'un accord qui permettrait de relever le plafond de la dette, les Etats-Unis pourraient faire défaut début juin.

A la cote

Malgré des résultats supérieurs aux projections des analystes, Airbnb (-11,94%) faisait les frais de prévisions jugées décevantes. La plateforme anticipe un ralentissement de sa croissance au deuxième trimestre, ainsi qu'une dégradation de ses marges.

Le constructeur de véhicules électriques Rivian bondissait (+12,78%) après avoir fait état d'une perte nette trimestrielle moindre que ce que craignait le marché. Le groupe prévoit toujours de produire 50.000 véhicules cette année.

La plateforme d'univers virtuel Roblox (+4,81%) a publié un chiffre d'affaires très inférieur aux attentes, mais a annoncé un ralentissement de ses embauches et de ses investissements. Il prévoit une amélioration de ses marges, ce qui a plu au marché.

La chaîne de restauration rapide Wendy's surfait (+2,92%) sur des résultats meilleurs qu'attendu, dopés par une augmentation de ses ventes et des marges aux Etats-Unis.

Le spécialiste des médicaments génériques Teva, basé en Israël mais dont la cotation principale est à Wall Street, dévissait (-7,80%) après avoir dévoilé une perte nette trimestrielle surprise, principalement attribuable à la hausse de ses coûts. Le groupe a néanmoins confirmé ses prévisions pour l'ensemble de l'année.

Les investisseurs saluaient les résultats de la banque régionale First Citizens (+8,86%), qui a repris l'essentiel des actifs de sa concurrente Silicon Valley Bank (SVB), saisie par les autorités, début mars, pour lui éviter la faillite.

First Citizens est parvenu à augmenter ses dépôts au premier trimestre, même hors effet de l'apport de ceux de SVB.

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