"Le monde politique a peur des banquiers"

L’économiste tire à boulets rouges sur le monde politique. Pour lui, il existe une certaine forme de connivence entre ce monde politique, les banques centrales et le secteur bancaire, explique-t-il dans un entretien à La Libre.

L'économiste Paul De Grauwe.
L'économiste Paul De Grauwe. ©D.R.

À bientôt 77 ans, Paul De Grauwe reste un économiste très écouté. Ses prises de position dans les médias – récemment celle sur la rémunération des comptes d’épargne – suscitent souvent le débat. Ce "libéral" convaincu qui fut aussi sénateur Open VLD n’a pas peur de bousculer. Dans sa ligne de mire : le monde politique, les banques mais aussi les autorités monétaires dont il dénonce régulièrement les connivences et dysfonctionnements. Professeur émérite à Leuven, il enseigne aujourd’hui toujours à London School of Economics. “Personne ne me dit, vous êtes devenus trop vieux, il est temps de prendre votre pension”, dit-il d’un air malicieux. “Mais bien entendu, il faut performer”, ajoute-t-il. Si l’enseignement et la recherche l’occupent encore une bonne partie de son temps, Paul De Grauwe n’en délaisse pas moins la lecture. Avec une prédilection pour les livres d’histoire. L’homme nous précise enfin “être peu consulté par le monde politique”. Même s’il a noué des relations amicales avec le ministre Frank Vandenbroecke, en charge des Affaires sociales de la Santé publique. Entretien.

Pour accéder à cet article, veuillez vous connecter au réseau internet.
Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...