Les Bourses européennes clôturent en baisse, plombées par des indicateurs macroéconomiques décevants
La hausse des prix du pétrole pèse également sur le moral des investisseurs.
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- Publié le 05-09-2023 à 18h08
- Mis à jour le 05-09-2023 à 19h22
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Les Bourses européennes ont clôturé en baisse mardi, entraînées par des indicateurs macroéconomiques décevants et par la hausse des prix du pétrole, notamment après des annonces de l'Arabie Saoudite, premier exportateur mondial.
La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,34%, tout comme Francfort. Londres a conclu en baisse de 0,20%, résistant un peu mieux, les matières premières pesant plus lourd dans la composition de son indice.
De leur côté, les 11 baisses parmi les 20 actions qui comptent pour l'indice Bel 20 de la Bourse de Bruxelles ont pesé un peu plus lourd que les 9 hausses. L'indice a ainsi perdu 0,12 % pour s'établir à 3 652,31 points. La plus forte perte journalière parmi les actions de l'indice a été enregistrée par Barco, qui a perdu 1,94 pour cent à 19,69 euros.
Valeurs de clôture du mardi 5 septembre des actions qui composent le Bel 20 à la Bourse de Bruxelles :
- AB InBev + 51,85 (51,37)
- Ackermans - 142,20 (142,70)
- Aedifica - 59,70 (60,50)
- Ageas - 36,21 (36,55)
- Aperam + 27,01 (26,87)
- arGEN-X + 479,30 (474,90)
- Barco - 19,69 (20,08)
- Cofinimmo - 69,45 (70,35)
- D'Ieteren + 154,30 (150,60)
- Elia - 102,40 (103,50)
- Galapagos + 35,07 (34,93)
- GBL - 74,78 (74,90)
- KBC - 60,00 (60,82)
- Melexis + 87,25 (87,00)
- Proximus + 7,11 (7,09)
- Sofina + 209,60 (208,20)
- Solvay + 108,70 (108,50)
- UCB - 81,04 (81,72)
- Umicore - 23,93 (24,19)
- WDP - 25,04 (25,20)
L'avis du Broker sur Colruyt, Bois Sauvage et Atenor
Colruyt (+6 % à 36,92 euros) a vu sa recommandation propulsée de "sous-pondérer" vers "surpondérer" chez JPMorgan, avec un objectif de cours catapulté de 21,1 vers 39,8 euros à l’occasion d’une étude sectorielle consacrée aux distributeurs européens. L’analyste estime que le groupe belge est le seul qui soit encore digne d’être achetée, car le groupe dispose d’un potentiel d’amélioration de ses marges "à partir d’un niveau déprimé". Dans le même temps, la note d’Ahold-Delhaize (-6,1% à 28,53 euros) a fait le chemin inverse (de "surpondérer" vers "sous-pondérer") avec un objectif ajusté de 32,09 vers 28,17 euros.
Bois Sauvage (+0,7 % à 298 euros) a subi deux baisses d’objectifs sur la séance de mardi, de 373 vers 343 euros chez Degroof Petercam ("conserver") et de 379 vers 340 euros chez KBC Securities, ce dernier courtier faisant également reculer sa note d’ "acheter" vers "accumuler". Ces révisions font suite à l’annonce d’une perte nette pour le premier semestre 2023.
Atenor (+2,3 % à 17,9 euros) a été récemment confirmé à "conserver" chez ING, l’objectif étant lourdement descendu vers 20 euros suite à l’annonce de résultats semestriels particulièrement décevants, accompagnés d’une hausse "inquiétante" de l’endettement. "L’augmentation de capital de 62 millions d’euro devrait soulager temporairement, mais la mise en action du plan de désinvestissement sera cruciale pour le futur du groupe". Il souligne que la vente d’actifs sera toutefois difficile dans le contexte actuel du marché immobilier.
Le pétrole au plus haut
Les prix du pétrole accéléraient leur hausse, culminant à leurs plus hauts niveaux depuis novembre, après l'annonce de la prolongation de la réduction de production de l'Arabie saoudite et des exportations de la Russie jusqu'à fin 2023.
Vers 15H45 GMT (17H45 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en novembre, prenait 2,34% à 91,08 dollars, peu après avoir grimpé jusqu'à 91,15 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en octobre, gagnait 2,84% à 87,98 dollars, après avoir culminé à 88,07 dollars.
Les deux références mondiales du brut ont ainsi touché leur plus haut prix depuis novembre, après les annonces de l'Arabie saoudite et de la Russie.
L'Arabie va continuer de réduire sa production de pétrole d'un million de barils par jour (bpj) pour "trois mois supplémentaires", d'octobre à décembre, a annoncé mardi le ministère de l'Energie. Lui emboitant le pas, la Russie maintient la réduction de ses exportations de pétrole de 300.000 barils par jour jusqu'à la fin 2023.
"Cela a été signalé d'une certaine mesure la semaine dernière", rappelle Neil Wilson, analyste de Finalto, "mais le brut fait l'objet de fortes enchères à la suite de cette annonce. Le marché est désormais tendu."