Viser les dividendes pour lutter contre l’inflation ?
La croissance des dividendes a atteint 6,3 % au deuxième trimestre de cette année, au terme de la “saison des coupons”.
/s3.amazonaws.com/arc-authors/ipmgroup/5347a177-ca2b-4917-954b-a2a26078a3be.png)
- Publié le 07-09-2023 à 10h09
:focal(2421.5x1452.5:2431.5x1442.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/F2KYV6PTFFFU5FFOFGY4VS35XE.jpg)
Selon une étude diffusée récemment par le groupe britannique d’investissement Janus Henderson, les dividendes versés par les entreprises au niveau mondial ont atteint au terme du deuxième trimestre un niveau record de 568,1 milliards de dollars. Dans sa dernière édition de l’indice mondial des dividendes, Janus Henderson, la hausse globale a atteint 4,9 %, mais la croissance sous-jacente qui prend aussi en compte les dividendes extraordinaires, les effets de change, les dates de paiement et les changements au sein de l’indice, a enflé de 6,3 % d’une année sur l’autre. Mieux encore, c’est chez nous, en Europe hors Royaume-Uni, que la croissance sous-jacente est la plus forte, à 10 % !
Sélectionner les valeurs de rendement ?
Est-ce à dire qu’un portefeuille d’actions exposé au maximum à des valeurs payant des dividendes élevés de manière régulière, permet de dégager un rendement immunisé des effets de l’inflation ? Il est évidemment difficile de prédire le comportement futur des entreprises alors que les grandes banques centrales usent de l’arme des taux d’intérêt pour peser sur la dynamique économique et ralentir l’inflation. Les experts de Janus Henderson ont donc préféré s’abstenir. Mais il est clair que dans un environnement marqué par la hausse des taux d’intérêt obligataires et par une réorientation d’une part des portefeuilles vers les produits à rendement fixe, l’évolution du niveau des dividendes peut amener à une réflexion sur la sélection d’actions de rendement. Pour ce qui concerne l’Europe, on parle d’un montant global ajusté de 184,5 milliards de dollars (devise utilisée pour les comparaisons à l’échelle internationale).

La Belgique au sommet
Quels sont les secteurs les plus généreux en matière de distribution des bénéfices ? Selon Thibault Delbarge, directeur commercial chez Janus Henderson pour le Benelux, cité dans l’analyse, “les banques européennes sont le principal moteur de la hausse, représentant près d’un quart de l’augmentation annuelle sous-jacente, suivies par les constructeurs automobiles, qui contribuent à hauteur d’un huitième. 86 % des entreprises européennes ont augmenté ou maintenu leurs dividendes”. Et pour la Belgique ? Chez nous explique encore Thibault Delbarge, “la croissance sous-jacente des dividendes s’est établie à un niveau impressionnant de 19,7 %, en grande partie grâce à la contribution notable d’AB InBev”. Le groupe brassicole a en effet relevé son dividende de 50 % après l’avoir réduit durant la pandémie.