Bons d’État : les versements hors délai “seront remboursés cette semaine”
En revanche, il faudra plus de temps pour régler le problème des souscriptions réalisées dans les temps mais de manière incorrecte, nous explique Jean Deboutte, le directeur général de l’Agence de la dette.
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- Publié le 13-09-2023 à 10h21
- Mis à jour le 13-09-2023 à 10h34
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Pour certains épargnants qui ont souscrit à la dernière émission des bons d’État offrant un rendement net alléchant de 2,81 %, l’attente est longue, voire intenable. Alors qu’ils ont versé une certaine somme d’argent à l’Agence de la dette dans les délais prévus (à savoir au plus tard le 1er septembre), ils ne voient toujours rien dans leur “portefeuille” qui devrait pourtant mentionner les bons d’État auxquels ils ont souscrit.
Des milliers de cas
Comme indiqué sur le site de l’Agence de la dette, il s’agit principalement des souscriptions avec une communication erronée ou manquante ainsi que celles avec un montant différent de celui de l’inscription. “Ils sont 1 et 2 % de souscripteurs à être dans cette situation. Ce sont des milliers de cas qu’il faut traiter manuellement. Plusieurs personnes à l’Agence de la dette s’occupent exclusivement de ces dossiers. Certains souscripteurs devront peut-être être contactés pour clarifier l’opération. On fait tout ce qu’il faut faire”, nous explique le directeur général de l’Agence de la dette, Jean Deboutte, tout en reconnaissant que “cela ne sera pas réglé cette semaine”.
Il y a aussi toutes les personnes qui se sont décidées trop tard à participer à cette émission. Et elles ne sont pas si peu nombreuses à avoir versé de l’argent même après le 4 septembre qui marque le lancement de l’émission (ce qui veut dire que c’est le 4 septembre 2024 que les investisseurs seront remboursés). ” Ceux qui ont fait un versement trop tardif seront remboursés cette semaine”, assure Jean Deboutte.
Reste le cas de figure de l’épargnant qui nous raconte avoir fait un virement parfaitement correct, en particulier en matière de communication structurée, dans la soirée du le 31 août à partir de son compte BNP Paribas Fortis, et qui ne voit rien sur son “portefeuille”. Ce mardi, il a récupéré son argent avec la mention “paiement tardif”.
Cet investisseur peut légitiment se poser la question de savoir si BNP Paribas Fortis a fait le nécessaire pour que l’argent soit versé dans les délais demandés. Et n’y a-t-il pas un délai de virement de maximum J + 1 qui aurait dû rendre la souscription valide ? Nous avons posé la question ce mardi à BNP Paribas Fortis ainsi qu’à Febelfin (fédération du secteur financier en Belgique) sans obtenir de réponse.
Chez ING Belgique, on nous explique que “tous les virements sont instantanés et ce de manière standard”.
Mauvaise nouvelle
Impossible donc de savoir pourquoi BNP Paribas Fortis n’a pas exécuté l’opération dans les délais normaux. En revanche, il est certain que c’est une mauvaise nouvelle pour l’épargnant qui a la frustration non seulement de n’avoir pas pu souscrire à ce bon d’État offrant un taux de 2,81 % nets mais aussi d’avoir perdu sa prime de fidélité sur le livret d’épargne d’où venait l’argent.
Notons enfin que ces différents problèmes de souscription créent une surcharge de travail pour l’Agence de la dette dont les moyens humains semblent insuffisants pour les régler dans des délais plus courts. D’autant que d’après Jean Deboutte, il est inconcevable de faire appel à des aides extérieures.