Comment investir dans l'électricité de demain
Au-delà des voitures, il existe un vrai potentiel dans la future électrification de nos sociétés. De nombreux investissements se mettent en place.
- Publié le 18-09-2023 à 09h00
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La fée électricité a de beaux jours devant elle. En effet, son utilisation devrait augmenter drastiquement dans les décennies à venir. "Au sein de la demande totale d'énergie exprimée en joules, l'électricité représentait, en 2019, 19 % de cette demande. On prévoit qu'en 2050 cette demande passera à 70 % de la demande totale. Par ailleurs, l'utilisation de l'électricité comme source d'énergie permet de gagner en efficacité. Grâce à l'électricité, on consomme moins d'énergie car il y a moins de déperdition", constate Didier Rabattu, Head of equities chez Lombard Odier IM.
Ce thème semble particulièrement intéressant aujourd'hui car nous avons atteint un point d'inflexion. En effet, il y a déjà eu beaucoup d'innovations dans ce domaine et les actions des pouvoirs publics vont aussi dans ce sens. "On remarque qu'il y a beaucoup d'investissements qui se mettent en place et que les investissements dans les énergies vertes ont dépassé ceux dans les énergies fossiles", note Didier Rabattu.
Trois facteurs jouent en faveur d'une plus grande utilisation de l'électricité. Le premier est l'accessibilité financière. Les énergies vertes produisant de l'électricité deviennent plus accessibles en termes de coûts et de prix. Leur fonctionnement est aussi plus efficace qu'auparavant et elles sont plus efficaces que certains systèmes basés sur des énergies classiques. On pense ici, par exemple, aux pompes à chaleur ou aux panneaux solaires. Ensuite, l'adoption de ces systèmes s'accélère dans l'industrie et la population. "À tous ces éléments, il faut encore ajouter l'augmentation des politiques en faveur de ces formes d'énergie. Aujourd'hui, toutes les conditions sont réunies pour favoriser le passage d'une production d'énergie centralisée et sale vers une production d'énergie propre et décentralisée bidirectionnelle comme avec les panneaux solaires installés chez les consommateurs d'énergie qui deviennent aussi producteurs", ajoute Didier Rabattu. Il va donc y avoir des centres de revenus dans ce domaine qui peuvent être exploités par les investisseurs.
Un investissement en trois axes
Mais comment investir dans ce thème de l'électrification future ? Ce gestionnaire estime qu'un investissement de ce type peut se décliner en trois axes. Le premier pôle d'investissement est la demande. "Ici, on peut considérer bien sûr les véhicules électriques mais également la rénovation des immeubles ou la demande dans l'industrie." Le deuxième axe concerne l'offre d'énergie verte. On se penchera alors sur des investissements dans les énergies renouvelables ou le stockage de ces énergies. Enfin, il ne faut pas négliger les fournisseurs de matériaux et d'infrastructures pour le développement de cette électrification du futur. Dans cette optique, on peut prendre en considération les fournisseurs de semi-conducteurs, de softwares ou les matières premières comme le cuivre, l'aluminium ou le lithium.
Dans le fonds géré par Lombard Odier IM, l’univers d’investissement lié à l’électrification du futur se compose d’environ 250 valeurs. Les investissements se concentrent dans l’industrie, les voitures électriques, l’IT, les utilities et les matériaux. Les États-Unis y occupent une place prépondérante (55 %) avant l’Europe (20 %) et l’Asie pour le solde.