”J’ai adoré mon Erasmus de neuf mois en Irlande, mais je suis passée par des phases de solitude”
Perrine, étudiante en master de journalisme à l’ULB, est partie neuf mois en Erasmus. Une durée inhabituelle qui lui a permis de faire d’incroyables rencontres (dont son copain) mais qui lui a aussi posé quelques difficultés.
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- Publié le 10-07-2023 à 10h32
- Mis à jour le 13-07-2023 à 12h52
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Dans notre nouvelle série hebdomadaire “Mon Erasmus”, des étudiants nous racontent comment ils ont vécu leur Erasmus, leurs réussites mais aussi leurs difficultés.
Avant d’entamer son master en journalisme à l’ULB, Perrine, 21 ans, a effectué une licence en droit à Toulouse. “Il s’agissait d’une formation bilingue français/anglais dans laquelle un Erasmus de neuf mois était obligatoire”, explique-t-elle. La jeune femme n’a donc pas eu le choix d’étudier à l’étranger, mais elle ne regrette pas l’aventure qu’elle a vécue. “Lorsque j’étais jeune, j’avais l’habitude de beaucoup bouger, cela ne me faisait donc pas peur.”
Pendant neuf mois, Perrine a vécu à Limerick, en Irlande. “Les gens ne connaissent pas forcément, pourtant il s’agit de la troisième ville du pays, après Dublin et Cork. Il y a beaucoup d’étudiants et de jeunes en général. L’ambiance est vraiment très sympa.”
Pour elle, cela a toutefois été galère de trouver un logement à proximité du campus. “Il y a énormément d’arnaques. J’ai fini par trouver une résidence, j’ai été plusieurs fois en contact avec le propriétaire, mais j’ai eu peur que ce soit une arnaque. À vrai dire, jusqu’à ce que je sois devant le logement, je me demandais si j’en aurais bien un. Mais finalement, tout s’est bien passé et j’ai pu commencer mon Erasmus.”
Qu’est-ce qui l’a marquée lors de son Erasmus en Irlande ?
Perrine avoue avoir été très impressionnée par le campus à l’américaine. “Le campus était énorme, avec beaucoup d’infrastructures. Tout était hypermoderne, c’était vraiment dépaysant. Il y avait notamment un grand bal d’hiver à l’américaine où toutes les femmes portaient des robes longues. Moi qui adore les séries américaines, c’était vraiment amusant d’y participer.”

Certaines coutumes l’ont également interpellée au début, dont le fait que les étudiants viennent à l’université en jogging. “Les étudiants viennent avec des tenues vraiment très décontractées. Pour moi qui venais d’une licence de droit, cela a été encore plus déstabilisant. Mais on finit par s’y habituer. J’ai également été surprise par le style des Irlandaises et leur façon de se maquiller qui n’est pas pareil qu’en France.”
Enfin, l’accent irlandais lui a causé un peu de fil à retordre. “J’ai toujours très bien parlé anglais mais on ne va pas se mentir : parfois, l’accent irlandais est vraiment compliqué à comprendre.”
Quelles anecdotes lors de son Erasmus en Irlande ?
Son Erasmus, qui a duré plus longtemps que la moyenne, a été coupé en deux, nous explique-t-elle. Lors des quatre premiers mois, elle a rencontré des amis avec qui elle faisait souvent la fête, mais quand ils sont partis, elle a traversé une grande phase de solitude qui a duré plusieurs semaines.
”Quand je suis arrivée en Irlande, j’ai eu de la chance car j’ai immédiatement rencontré des gens qui sont devenus de vrais amis. Le courant est directement passé, on faisait les 400 coups ensemble. J’ai vraiment vécu quatre mois très intenses. J’ai d’ailleurs rencontré mon copain, avec qui je suis à présent depuis 1 an et demi. Il étudiait à Bruxelles, ce qui explique en partie (mais pas totalement) pourquoi j’ai choisi de faire un master à Bruxelles après mon Erasmus”, sourit-elle. “On est encore en contact avec les gens qu’on a rencontrés là-bas et on essaie de s’organiser des voyages pour se retrouver. Généralement, l’un se propose d’héberger tout le monde, ce qui est très sympa pour voyager à moindre coût tout en se retrouvant avec des gens qu’on apprécie.”
Mais la deuxième partie de son Erasmus n’a pas été aussi facile. La durée “normale” d’un Erasmus étant de quatre mois, Perrine s’est sentie seule lorsque tous ses amis sont rentrés chez eux. “J’ai eu beaucoup de mal à me refaire des amis. Ce n’était pas la même ambiance. Je me sentais seule. J’ai passé quatre mois presque toute seule. Je venais de temps en temps en Belgique pour voir mon copain. Ce qui est difficile en Erasmus, c’est que nos périodes de “haut” sont les plus grands hauts qu’on a connus, mais nos périodes de “bas” sont aussi les plus grands bas qu’on a connus. On vit tout à 100 %.”
Malgré tout, elle ne regrette rien, même si elle précise ne pas vouloir repartir durant son master. “Se faire des amis et tout recommencer depuis le début à chaque fois est quand même fatiguant”, glisse-t-elle.

Quels conseils pour un Erasmus en Irlande ?
Perrine conseille de s’y prendre bien à l’avance pour le logement et de faire très attention. “Idéalement, il faudrait demander de l’aide à quelqu’un qui est déjà parti. Ma fac, par exemple, m’a recontactée pour que je donne les coordonnées de mon proprio à une étudiante. Si ce n’est pas possible, il faut passer par des sites officiels, multiplier les contacts téléphoniques pour s’assurer que ce n’est pas une arnaque.”
Dans un registre plus drôle, Perrine conseille de partir avec un manteau imperméable, et de se préparer à boire de la Guinness.
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