"En Erasmus à Dubaï, j’ai vu la différence entre le style de vie des expatriés et des locaux"
Lors de son Erasmus, Laurent a été frappé par de nombreuses choses. Il a bien aimé avoir testé la vie là-bas, mais il a également été content de rentrer en Belgique.
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- Publié le 31-07-2023 à 10h56
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Dans notre nouvelle série hebdomadaire “Mon Erasmus”, des étudiants nous racontent comment ils ont vécu leur Erasmus, leurs réussites mais aussi leurs difficultés.
Laurent, 28 ans, a fait ses études d’ingénieur commercial à l’ICHEC. En 2018, il a appris que sa destination de préférence était acceptée. Le jeune homme est donc parti six mois en Erasmus à… Dubaï. “C’est un choix peu commun, mais je voulais découvrir Dubaï autrement que sous les artifices touristiques”, explique-t-il. “J’y étais allé en vacances un an avant cela, et la différence m’avait frappé, donc je voulais approfondir l’expérience et le redécouvrir en tant qu’étudiant.”
Qu’est-ce qui l’a marqué lors de son Erasmus à Dubaï ?
La chose qui l’a le plus marqué, c’est la différence de traitement entre les locaux et les expatriés. “Normalement, à Dubaï, l’alcool est interdit, sauf pour les “expats” (ceux qui ont le mode de vie occidental et qui sont là pour des vacances, études ou pour le travail). Les expats ont donc le droit de consommer de l’alcool, mais pas d’en posséder. Lorsqu’on voulait faire la fête, il fallait aller dans des bars dans les hôtels qui sont habitués à cette culture différente de celle du Dubaï traditionnel. Quelques produits sont, comme dans tous pays musulmans, également interdits à Dubaï mais, dans les supermarchés, il y a toujours une petite partie où les expats peuvent les acheter. Dans l’esprit, cela m’a un peu fait penser au rayon X des anciens vidéoclubs. Un autre exemple de ces règles “dites” et “non-dites” , j’habitais en colocation avec d’autres expats mais, normalement, c’est interdit à Dubaï de loger avec quelqu’un qui n’est pas un membre de sa famille. Ils sont toutefois beaucoup plus tolérants avec les touristes. Tous les étudiants étrangers ou presque logent dans une coloc.”
Si aujourd’hui, Dubaï est très connue pour ses infrastructures qui sortent de l’ordinaire (l’hôtel le plus luxueux du monde, la Burj Khalifa, la tour la plus haute du monde, sa piste de ski dans un supermarché…), la ville est parfois qualifiée “d’artificielle”. Un sentiment qu’a également eu Laurent, même s’il explique avoir apprécié son séjour là-bas. “C’est une ville à 2 vitesses, entre ceux qui sont privilégiés car venant de pays riches et les autres qui doivent travailler de longues heures non-stop, les chauffeurs de taxi par exemple roulent 12h par jour et ils se partagent un taxi à 2. Le véhicule roule donc 24h/24 et cumule plusieurs millions de kilomètres au compteur. Il fait tellement chaud que tout est climatisé. Les piscines sont également refroidies. Pour les touristes, c’est agréable, mais on peut s’interroger sur l’impact social et écologique de tout cela.”
Laurent est également bien conscient du problème des droits humains aux Émirats arabes unis. “Pour les touristes, c’est super safe. Mais la loi est très stricte. Pendant que j’y étais, pour reprendre l’exemple le plus impressionnant, il y a eu deux condamnations à mort ! J’étais quand même content de rentrer en Belgique.”

Quelles anecdotes lors de son Erasmus à Dubaï ?
Laurent garde toutefois de très bons souvenirs des soirées où il a pu rencontrer des étudiants locaux. “Quand on se rencontrait, on était tous des jeunes qui avions envie de s’amuser.”
”Je me souviens aussi d’une escapade dans le désert au cours de laquelle notre buggy a fait un tonneau. L’un de nos amis a eu le bras cassé. L’hôpital le plus proche était au milieu de nulle part. On a été contraint de le laisser plusieurs jours dans cet “hôpital du désert” avant de pouvoir le rechercher pour le ramener au coeur de la ville. Sur le moment c’était une expérience terrible mais ce qu’on a partagé nous a rendu tous très proches et on s’en rappelle aujourd’hui avec un sentiment de soulagement que tout se soit bien terminé.”
Quels conseils pour un Erasmus à Dubaï ?
Laurent conseille de bien se préparer à l’avance. Si l’on veut conduire sur place, l’ancien étudiant rappelle également que, lorsqu’on est sous visa étudiant, le permis de conduire international ne suffit pas. “À mon arrivée, je n’ai pas pu conduire la voiture de location que j’avais réservée, je devais absolument avoir un permis de conduire local. Je me suis donc retrouvé à prendre un Uber, mais il n’acceptait pas Paypal. J’ai finalement dû payer un taxi avec l’argent que j’avais sur moi, mais je n’avais pas assez pour aller jusqu’à ma destination. J’ai dû terminer à pied. Si vous voulez conduire là-bas, il faut donc repasser son permis local mais, finalement, on sait tout faire en transports en commun.”
Tu as effectué un Erasmus entre 2018 et 2023 et tu serais d’accord de nous le raconter ? Remplis ce formulaire et nous te recontacterons :