"Lors de mon Erasmus en Suisse, j'ai fait des choses que je n'aurais jamais pensé faire"
Célia est en effet sortie de sa zone de confort à plusieurs reprises. Elle s'est également découvert une passion pour les randonnées.
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- Publié le 14-08-2023 à 09h18
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Dans notre nouvelle série hebdomadaire “Mon Erasmus”, des étudiantes et étudiants nous racontent comment ils ont vécu leur Erasmus, leurs réussites mais aussi leurs difficultés.
Célia, 21 ans, est une institutrice primaire fraîchement diplômée. Lors de son cursus, elle a eu l'occasion de faire un stage à l'étranger. La jeune femme a opté pour la Suisse, un pays qu'elle voulait mieux connaître. "Au départ, je voulais aller plus loin, pourquoi pas au Canada. Je cherchais avant tout un stage où je pourrais parler français. La barrière de la langue me faisait peur pour mon stage. Pour enseigner en anglais ou en espagnol, il faut presque être natif. Donc j'ai finalement choisi Lausanne."
Durant ces cinq mois à l'étranger, Célia affirme s'être découverte comme jamais. "J'ai toujours vécu chez mes parents. Lors de mon Erasmus, j'ai pu être autonome et sortir de ma zone de confort. Cinq mois, ce n'est peut-être rien dans une vie, mais c'est beaucoup pour se découvrir. J'ai fait des choses que je n'aurais jamais pensé faire."
Qu’est-ce qui l’a marquée lors de son Erasmus en Suisse ?
Célia a été conquise par les paysages et la randonnée. "J'ai été frappée de voir à quel point la Suisse est différente d'un endroit à un autre. En quelques kilomètres, on peut tomber sur des paysages et une ambiance radicalement différentes. Je n'étais jamais vraiment allée en montagne, donc j'ai pu faire de très chouettes randos. J'adore la Belgique, mais l'air de la montagne en Suisse apporte quelque chose de différent. Je me suis découvert une passion pour la randonnée et le sport en général."
La jeune femme a également découvert quelques différences dans les études. "En Belgique, nous avions nos stages en bloc. En Suisse, j'ai pu faire un stage filé, j'avais donc un jour par semaine de stage et le reste du temps j'avais cours. En Suisse, quand un professeur était malade, les étudiants pouvaient le remplacer et être payé. En Belgique, nous ne pouvions le faire qu'en troisième année et c'était gratuit. J'ai également eu l'opportunité d'enseigner le sport alors qu'en Belgique, cela n'aurait pas été possible."

Quelles anecdotes marquantes lors de son Erasmus en Suisse ?
Le pire souvenir de Célia concerne l'arnaque au logement dont elle a été victime avant son départ. "J'avais trouvé un super chouette appart. Le proprio m'a demandé de verser un acompte de 850 euros et m'a expliqué qu'il m'enverrait tous les papiers quand il l'aurait reçu. Malheureusement, je n'ai jamais vu la couleur des papiers. J'ai compris plus tard que l'offre était en fait trop belle pour être vraie et que ce genre d'appart coûtait le double. Heureusement, j'ai pu être remboursée par ma banque. Mais tout cela s'est passé deux semaines avant que je parte, j'ai donc dû trouver un autre logement en catastrophe."
Un autre souvenir marquant restera pour elle son passage au marché de Noël de Zurich. "Nous sommes rentrées dans un chalet avec des amies. On s'est assises et, tout à coup, des Suisses se sont mis à chanter et danser sur des musiques traditionnelles allemandes. Ils faisaient vraiment la fête à fond. C'était très surprenant au début, on s'est demandées ce qu'on faisait là. Mais on a finalement essayé de danser avec eux. C'était vraiment très fun."
Quels conseils pour un Erasmus en Suisse ?
Comme l'explique Célia, la vie est chère en Suisse. Etant donné que le pays est en dehors de la zone euro, des frais supplémentaires s'appliquent lors des paiements ou des retraits. "J'avais pris des francs suisses avant de partir mais je suis tombée à court. J'ai appris l'existence de carte de banque qui permettaient d'éviter les frais de transaction (ndlr : N26 ou Revolut par exemple). Cela m'a été bien utile."
Elle conseille également, comme pour toutes les destinations, de bien se renseigner pour les applis. "Il existe des applis, comme Mobile CFF, qui permettent de se tenir au courant des horaires des transports. Il est souvent avantageux de réserver son billet à l'avance. C'est ce que j'ai fait avec une amie. En réservant à l'avance, nous avons pu économiser quelques euros et nous avons fait cinq villes différentes sur la journée, en partant à 4h du matin et en revenant à 22h. Il existe aussi une appli pour les randos qui s'appelle Swisstopo."
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