"J'ai fait un Erasmus en secondaire, alors que je n'avais jamais pris l'avion avant. Je suis revenue transformée"

Laura est partie faire un stage dans une crèche au Portugal. Elle s'est totalement découverte et nous raconte sa transformation.

Laura nous livre son témoignage d'Erasmus au Portugal.
Laura nous livre son témoignage d'Erasmus au Portugal. ©dr

Peu le savent, mais il est possible de faire un Erasmus avant même d'entrer dans l'enseignement supérieur. Il s'agit le plus souvent d'activités de formation à l'étranger comme des cours, des stages, des périodes d'observation... Laura était par exemple encore en secondaire, à l'Ecole Saint-Hubert, quand elle est partie en Erasmus au Portugal. La jeune femme de 20 ans était en orientation puériculture. Elle a eu la chance d'être sélectionnée parmi les six personnes de sa classe qui pouvaient partir faire un stage dans une crèche à Guimarães.

"J'ai postulé car j'avais déjà fait des stages en Belgique et je voulais voir autre chose. Je n'avais jamais pris l'avion avant ça et c'était l'occasion de voir ce que je pouvais faire sans papa et maman", nous explique-t-elle.

Etant donné que ce type d'Erasmus est moins long, la jeune femme est partie "seulement" trois semaines, accompagnées par des professeurs référents. "Je suis revenue transformée de ce voyage", conclut-elle.

Qu’est-ce qui l’a marquée lors de son Erasmus à Guimarães ?

Ce qui l'a énormément marquée dans ce pays, c'est la gentillesse et la bienveillance des gens. "Dans mon lieu de stage, les puéricultrices me proposaient toujours quelques chose à manger pour le goûter. Elles étaient très attentives au fait que je mange, c'est dans leur culture de veiller que les personnes se nourrissent bien. Les puéricultrices était très tactiles, je ne m'étais jamais imaginé faire un câlin à ma puéricultrice titulaire. Pourtant c'est arrivé, nous nous sommes prises dans les bras et j'ai pleuré avant mon départ. Je ne m'étais jamais aussi bien sentie dans un lieu de stage, que celui-ci."

Laura a été frappée du nombre de personnes croyantes. "Il y a beaucoup de défilés basé sur la religion catholique. Je n'avais pas l'habitude de voir ça, mais je m'y suis intéressée. Il y avait beaucoup de tolérance. "

Quelle anecdote marquante lors de son Erasmus à Guimarães ?

"Avec les enfants, je communiquais avec des mots simples, qu'ils comprenaient. Comme je ne parle pas portugais, pour le reste, c'était souvent avec une application de traduction... ou avec des gestes. Je me souviens qu'une fois j'ai dû aller chercher une casserole chez nos voisins car on s'est rendu compte que celle qu'on avait été trop petite. J'avais donc préparé une phrase en anglais et mon application au cas où. Quand je suis arrivée, je me suis rendue compte que c'était une mamy qui ne parlait pas du tout anglais. J'ai donc essayé de lancer l'appli mais je n'avais pas de connexion. Tout le monde comptait sur moi pour rapporter la casserole, donc j'ai dû me débrouiller. J'ai mimé une casserole et, finalement, je me suis fait comprendre. Avant ça, jamais je n'aurais imaginé mimer une casserole."

"Je me souviens d'un week-end où on a eu l'occasion d'aller faire du surf. Moi, je ne voulais vraiment pas aller dans l'eau. Les autres filles m'ont encouragée en me disant que j'allais le regretter. Finalement, je me suis laissée convaincre et j'ai adoré. Je me suis sentie libre en faisant du surf. C'est ce jour-là que j'ai eu un déclic. Je me suis dit que je devais foncer si je ne voulais rien regretter. Si je n'avais pas osé, je n'aurais jamais fait de surf... Avant cet Erasmus, j'étais très timide. Je ne parlais presque jamais. Je suis revenue transformée. Je me suis mise à parler, j'osais m'exprimer devant les gens. Mes professeurs étaient choqués. Plusieurs d'entre eux m'ont fait la remarque."

Quels conseils pour un Erasmus à Guimarães ?

Forte de sa propre expérience, Laura conseille à tout ceux qui vont aller faire un Erasmus d'oser lâcher prise, d'oser faire des choses qu'ils n'ont pas l'habitude de faire. "Parfois, on a peur, mais, par la suite, on est content d'avoir surmonté cette peur et d'avoir réussi." La jeune femme, qui reprend des études d'institutrice, espère refaire un Erasmus pendant ses études. "Trois semaines, c'était trop court."


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