Parents, comment aider au mieux vos enfants pendant le blocus?
Votre enfant est étudiant dans le supérieur et en blocus? Voici quelques astuces pour l'accompagner au mieux.
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Publié le 22-12-2022 à 15h07 - Mis à jour le 25-05-2023 à 08h04
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Le blocus est un moment stressant pour les étudiantes et étudiants. Mais aussi pour les parents qui, en voulant aider leurs enfants, rajoutent parfois involontairement une couche de stress. "Certains parents veulent se rassurer en se disant qu'ils font tout ce qu'ils peuvent, mais leurs bonnes intentions peuvent parfois être agaçantes pour le jeune", explique Nina Aala Amdjadi, psychologue à Anderlecht. Voici quelques conseils à appliquer pour que ce moment soit bien vécu des deux côtés.
1. S'intéresser sans oppresser
Les étudiants que nous avons interrogés nous ont expliqué être agacés par les nombreuses questions de leurs parents. S'intéresser sans paraître envahissant est en effet tout un art.
"Les parents posent des questions car ils ont besoin de se rassurer", rappelle la psychologue. "Ils se sentent impuissants et ne savent pas comment aider leur enfant. Parfois, ils assouvissent leur curiosité en étant trop intrusifs aux yeux de leur enfant." Pour éviter cela, il est donc important de bien communiquer et de trouver un terrain d'entente. L'étudiant doit pouvoir faire un effort en répondant à quelques questions des parents, et les parents doivent éviter d'en poser trop.
2. Ne pas juger
Si vous avez l'impression que votre enfant fait trop de pauses ou qu'il n'étudie pas assez, évitez de le lui reprocher. Même si vous n'aviez pas la même méthode que lui, comprenez que chacun a son propre rythme. Une méthode qui fonctionne pour l'un ne fonctionne pas pour l'autre.
Si vous tenez vraiment à vous rassurer, rien ne vous empêche de lui poser des questions pour comprendre sa manière de fonctionner. Demandez-lui par exemple à quel moment de la journée il retient le mieux. Mais sans jamais juger. "Ne vous mettez pas dans la position d'un évaluateur", conseille l'experte.
3. Lui faire confiance
Si vous posez trop de questions, votre enfant risque de penser que vous ne lui faites pas confiance. "Il est important de méta-communiquer", rappelle Nina Aala Amdjadi. "Si le parent a envie de poser des questions, il ne doit pas hésiter à exprimer son intention. Par exemple, 'je te pose cette question car j'ai besoin de comprendre comment tu fonctionnes'. S'il n'explicite pas son intention, l'étudiant va tenter de la deviner et risque d'interpréter ça comme un manque de confiance."
Selon la psychologue, il faut aussi éviter d'infantiliser l'étudiant. "Ce n'est plus l'enfant que vous aidiez à faire ses devoirs en primaire. Il est maintenant un jeune adulte qui a gagné en autonomie. Ce n'est pas facile d'apprendre à faire un pas de côté quand on a toujours été présent, mais c'est essentiel d'écouter les besoins de votre enfant." S'il est en haute école ou à l'université, c'est qu'il est à même de se gérer seul. Laissez-le établir le planning sans intervenir. Donnez-lui la chance de s'organiser comme il le souhaite.
4. Ecouter et aider en cas de besoin
Durant le blocus, votre enfant viendra peut-être spontanément vers vous pour vous expliquer où il en est, vous décrire son état d'esprit ou vous poser des questions. C'est le moment où vous pouvez lui offrir votre aide.
"Cela doit se faire sous la forme d'une conversation, sans essayer d'imposer sa vision. N'hésitez pas à réfléchir avec lui pour lui proposer, sans imposer, une méthode qui lui correspond", précise la psychologue. "Comme dans tous les cas de figure, une bonne communication est la clé." Choisir les bons mots est également important. Ne lui faites pas remarquer que "vous saviez pertinemment que sa méthode n'était pas adaptée", cela ne fera que le braquer.
5. Lui offrir un bon cadre
Sans vous transformer en l'esclave de votre enfant, vous pouvez lui préparer quelques plats équilibrés afin de l'aider dans son étude. C'est généralement une initiative appréciée par les jeunes que nous avons interrogés. Toutefois, veillez à respecter ses limites. Beaucoup de jeunes nous ont dit être agacés quand leurs parents les interrompaient pour leur amener des choses à manger. "Là encore, une bonne discussion permet de fixer un cadre. L'étudiant peut par exemple expliquer à ses parents qu'il apprécie leur intention, mais qu'il préférerait passer sa pause de midi avec eux plutôt qu'être interrompu en plein milieu de l'après-midi."