Une centaine d'étudiants d'Ukraine accueillis dans les six universités francophones
Les principaux obstacles rencontrés sont l'équivalence des diplômes et la langue.
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Publié le 15-02-2023 à 12h24
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En cette année académique 2022-2023, les six universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles accueillent 108 étudiants d'Ukraine. Chaque établissement a mis en place des dispositifs pour faciliter leur insertion dans la communauté universitaire. Les principaux obstacles rencontrés sont l'équivalence des diplômes et la langue.
Interrogées par Belga, les six universités francophones de Belgique ont précisé le nombre d'étudiants venus d'Ukraine qui suivent un cursus en leur sein : ils sont 44 à l'ULB, 26 à l'ULiège, 14 à USaint-Louis, 13 à l'UCLouvain, 10 à l'UMons et 1 à l'UNamur.
Parmi les 26 étudiants ukrainiens inscrits à l'ULiège, 3 sont inscrits en philo et lettres, 10 en droit, sciences po et criminologie, 2 en sciences et 1 en sciences appliquées, 1 en médecine et 1 en médecine vétérinaire, 1 en sciences sociales et 7 à l'école de gestion de l'HEC Liège.
A Saint-Louis, 9 étudiants ukrainiens suivent le "Bachelor of sciences in business engineering", en anglais, 1 fait du droit, 1 est en sciences politiques et 3 en traduction et interprétation, chiffre Catherine Demain, cheffe du cabinet du rectorat.
L'UCLouvain compte des étudiants ukrainiens dans ses facultés de sciences sociales, de philo et lettres et d'architecture tandis que certains suivent le programme d'accueil "Access2University" afin de pouvoir s'inscrire à des cours, précise Louise Frère, coordinatrice du programme. Celui-ci fournit "un soutien administratif, des aides au logement, financières, psychologiques ou pédagogiques".
L'UMons compte 4 étudiants "venus d'Ukraine" dans ses facultés : "2 en bachelier en interprétation et traduction, 1 en master en architecture et 1 en bachelier en sciences informatiques", précise le directeur du département de la communication Valery Saintghislain. Les six autres suivent des cours de français "en attendant d'être versés vers un cursus universitaire". Tous ont pu bénéficier d'un suivi individualisé grâce au Programme d'accueil des étudiants réfugiés (PAER), ajoute-t-il.
Une étudiante suit également un cursus en "français et anglais, langues étrangères" à l'UNamur, déclare l'attachée de presse Noëlle Joris.
L'ULB n'est quant à elle pas en mesure de communiquer sur la répartition des étudiants ukrainiens dans ses facultés, a signalé sa porte-parole Ophélie Boffa. "La campagne Help Ukraine ne relève plus de l'aide d'urgence mais a été intégrée dans les canaux réguliers. Ceci signifie notamment que les étudiants peuvent dorénavant s'inscrire en suivant la procédure destinée aux étudiants internationaux", explique-t-elle.
Toutes les universités organisent des cours de français langue étrangères (FLE) pour les Ukrainiens souhaitant suivre un cursus en leur sein. Des appels aux dons et à la solidarité ont été lancés au sein des différentes communautés universitaires afin d'aider les étudiants ukrainiens, pour le logement notamment.
Les six universités relèvent comme principaux obstacles à l'insertion de ces étudiants la barrière linguistique et des problèmes d'équivalence de diplômes. L'ULiège doit également faire face à "énormément de demandes d'aides financières" émanant des étudiants ukrainiens, ajoute Céline Mathy, chargée des Affaires étudiantes dans cette université.