Les étudiants de l’UMons dans la rue pour réclamer l’organisation d’un master en médecine

L'ORE et la FEF étaient à l'initiative de cette action de mobilisation.

La position de la ministre de l’éducation, Valérie Glatigny (MR), quant à l’opportunité de permettre à l’Université de Mons d’organiser un master en médecine suscite toujours de fortes contestations. Tant du côté des autorités académiques, qui se donneront tous les moyens pour faire fléchir la ministre, que du côté des étudiants, la mobilisation reste vive. Ce jeudi sur le temps de midi, ils étaient près de 150 (selon la police) à manifester dans la rue et à rejoindre la Grand-Place de Mons pour clamer haut et fort leurs arguments.

À coups de “tous unis pour un même master, Glatigny tu ne nous fais pas peur”, de “Montois, précaires, en colère” ou encore de “Qu’est-ce que l’on veut ? Un master. Quand est-ce qu’on le veut ? Maintenant”, les étudiants de toutes facultés ont rejoint le mouvement. “L’objectif, aujourd’hui, c’est de montrer que l’on n’est pas d’accord avec la position adoptée par la ministre”, explique Pauline Delvallée, présidente de l’Organisation Représentative des Étudiants (ORE).

"Mettre la pression sur le politique"

Nous ne mobilisons pas que les étudiants en médecine, c’est toute une université, toute une région qui est concernée. Le fait de pouvoir organiser un cursus complet en médecine permettrait de limiter les coûts supplémentaires liés à une poursuite d’études à Bruxelles. ” Un argument également défendu par Raphaël Delchambre, président de l’Assemblée Générale des Étudiants Médecine. “Un master poursuivi à Bruxelles nécessite des coûts de transport importants ou la location d’un kot, souvent bien plus cher qu’ici à Mons, ce que tous les étudiants ne peuvent pas se permettre.”

Par ailleurs, tant du côté de l’université que du côté des étudiants, on défend la nécessité de permettre aux nouveaux diplômés d’étudier dans leur région, celle où ils ont leur habitude et qui a accueilli leurs apprentissages. “La décision de la ministre n’est pas cohérente mais surtout, elle est unilatérale. Elle n’est pas définitive et devrait faire l’objet d’une décision collégiale du gouvernement. Nous espérons, par nos actions, convaincre les autres partis à soutenir la demande d’habilitation de l’UMons. Il faut mettre et maintenir la pression.”

Au départ du Champs de Mars, les étudiants ont rejoint la place du Parc avant de faire halte au niveau de la Grand-Place de Mons. Initiée par les étudiants eux-mêmes, l’action de mobilisation a été soutenue par le personnel académique. Le recteur Philippe Dubois, le vice-recteur Marc Labie ou encore le vice-recteur à l’enseignement Laurent Lefebvre sont notamment venus saluer les étudiants. Le docteur Jérôme Lechien, à l’origine d’une pétition soutenant “le développement du master en médecine dans le Hainaut”, était également présent.

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