Plus de 300 médecins généralistes cette année en FWB
Minimum 43% des étudiants diplômés cette année devront s'orienter vers la médecine générale.
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Publié le 17-05-2023 à 15h38 - Mis à jour le 17-05-2023 à 15h40
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Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a approuvé mercredi les sous-quotas minima relatifs à la médecine applicables à l’issue de l’année académique 2022-2023.
Il s'avère que minimum 43% des étudiants qui finissent leur master en médecine cette année devront s'orienter vers une spécialisation en médecine générale, avec un nombre minimum absolu de 306 étudiants. Des sous-quotas ont également été pour la première fois définis dans d'autres spécialités qui pourraient connaître des tensions. Ainsi, minimum 15 étudiants devront s’orienter vers la gériatrie, 6 vers la biologie clinique et 5 étudiants vers l’anatomopathologie.
"Les sous-quota définis ce jour permettent de garantir que suffisamment d'étudiants se dirigent cette année vers la médecine générale, mais également vers des spécialités trop peu pourvues à l’heure actuelle", a souligné Valérie Glatigny (MR), la ministre de l'Enseignement supérieur.
Au vu de la pénurie actuelle de médecins généralistes, la ministre a par ailleurs demandé à ce que soit étudiée la possibilité de porter le sous-quota de médecins généralistes à 50% du total d'étudiants diplômés pour l'année académique 2023-2024.
Mais pour Paul De Munck, président du Groupement belge des omnipraticiens (GBO) interrogé à ce sujet il y a quelques mois, cela n'est pas suffisant. "Même si on atteignait ce pourcentage tout de suite, on sait qu'on n'en aurait pas assez", déclarait-il.
La décision prise ce mercredi se base toutefois entre autres sur les sous-quotas indicatifs de la Commission de planification de l’offre médicale fédérale qui avait estimé les besoins en médecine générale pour 2023 à 266 étudiants.
Et dans les années à venir?
Suite à l’accord conclu avec le fédéral en avril 2022, tous les étudiants actuellement dans le cursus de médecine ont la garantie d’obtenir un numéro Inami. 6.000 futurs médecins qui ne disposaient jusqu’alors pas de la certitude de pouvoir exercer leur métier une fois leurs études réussies viendront renforcer l’offre de terrain dans les mois et années à venir, souligne le cabinet de la ministre.
En 2029, le quota Inami pour la Fédération Wallonie-Bruxelles sera par ailleurs porté à 929, soit près du double de ce qui était prévu en 2027.
"Si les experts déterminent que les besoins de médecins continuent à augmenter, le nombre de numéros Inami sera, selon la même logique, encore revu à la hausse. Il s’agit d’une avancée décisive pour les citoyens et pour nos étudiants !", a conclu Valérie Glatigny.
Les Engagés ont d'ores et déjà demandé au ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke, d'augmenter encore les chiffres côté francophone, comme il l'a fait pour la Flandre.