"C'est une page qui se tourne" : que faire après ses études?
Chaque année quelques milliers d’étudiants sont diplômés du supérieur. Qui dit la fin des études dit entrée dans le marché du travail.
Publié le 26-05-2023 à 11h43 - Mis à jour le 26-05-2023 à 11h48
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Une contribution de Shannon Baillet, membre de l’Etincelle, un kot-à-projet néo-louvaniste centré sur le journalisme dont La Libre Etudiant est partenaire.
Que faire après le diplôme ? Alors que pour certains, le monde du travail est une évidence. Pour d’autres, les plans après les études sont un peu plus flous. Dans certaines universités, comme celle de l’UCLouvain, des ateliers sont organisés afin d’inciter les étudiants à s’intéresser à l’insertion socioprofessionnelle.
Pour Suzy, étudiante en journalisme à l’École de Journalisme à Louvain, l’entrée dans le monde du travail n’est par exemple pas pour tout de suite. “J’ai pour projet de partir l’année prochaine en voyage, d’explorer un peu d’autres horizons, de sortir de la Belgique, de ce que j’ai connu pour l’instant. Donc, je mets des sous de côté pendant quelques mois pour prendre mon sac à dos et voir où ça va m’emmener”.
Louise, elle, a d’autres plans : elle souhaite trouver un job rapidement. “J’aimerais d’abord trouver un travail, rester un peu chez mes parents et puis sûrement je partirai de chez eux pour aller vivre seule”.
Mais la post-diplomation peut aussi être une opportunité pour approfondir les études avec des formations spécifiques de courte durée.
Faire le grand saut
Si les plans des étudiants diffèrent à la sortie des études, la peur de quitter le monde estudiantin n’est pas non plus la même pour tout le monde. Alison, étudiante explique ne pas avoir peur de quitter ce monde étudiant. “Je pense avoir un profil assez particulier dans le sens où j’ai arrêté pendant deux ans les études avant de commencer mon master”.
Suzy, elle, est un peu plus craintive. “C’est une partie des raisons pour lesquelles, j’ai décidé de partir en voyage. C’est une page qui se tourne dans ma vie. Ça fait des années que je suis à l’école, que j’apprends des choses et ça va être un grand changement dans ma vie personnelle. Le fait de partir va me permettre d’apprendre à gérer ce changement-là”.
Pour Marie-Christine Rauw, conseillère en orientation et en insertion socioprofessionnelle au centre d’information et d’orientation (CIO), le moment de la post-diplomation est une transition vers un monde inconnu. “C’est comme passer de la rhéto à l’université. C’est la même chose, on passe d’un monde qu’on connaît bien, dans lequel on a passé 5 ans ou parfois plus, à un univers qu’on ne connaît pas du tout. Forcément, c’est angoissant. Tout le monde n’est pas angoissé, mais il y a certainement des étudiants pour qui c’est un stress fort”.
L’après-diplôme ça se prépare
Des ateliers sont mis en place pour inciter les jeunes à s’intéresser à leur avenir après leur diplomation. Un groupe de conseillers en insertion professionnelle du CIO organise des activités comme, dans le cadre de l’université de l’UCLouvain, le Job Impulse Week, le Job Fair ou le Forum pro. Marie-Christine Rauw met en avant le fait que “nous nous positionnons toujours pour proposer des ateliers de méthodologie, de recherche d’emploi, c’est-à-dire que nous cherchons à équiper les étudiants pour postuler”.
Cette boite à outils peut être approvisionnée d’un bilan de compétences, de connaissance du marché de l’emploi, un centrage sur le CV ou bien même développer un profil LinkedIn. Ces ateliers de préparation sont aussi proposés par certaines facultés de l’université et les associations d’étudiants. Et, bien sûr, on les retrouve également dans d’autres établissements supérieurs.