Les boissons énergisantes pendant le blocus : bonne ou mauvaise idée?

Beaucoup d'étudiantes et étudiants se tournent vers les boissons énergisantes pour "mieux étudier". Mais sont-elles vraiment utiles? Quels dangers?

Mauvaises pour la concentration et les artères,  les boissons énergisantes font vite des dégâts..
Mauvaises pour la concentration et les artères, les boissons énergisantes font vite des dégâts.. ©Reporters/STG

Les boissons énergisantes, aussi connues comme energy drinks ou smart drinks, sont composées d’une forte concentration en caféine et en sucre. Elles contiennent généralement de la taurine qui décuple les effets de la caféine, peut-on lire sur ULB Santé. Il ne faut pas les confondre avec les boissons énergétiques que prennent les sportifs. Ces dernières sont composées d’eau et de sels minéraux et peuvent vraiment apporter de l’énergie. “Les boissons énergisantes stimulent le système nerveux. Ce sont des excitants qui procurent rarement une dose d’énergie”, peut-on encore lire sur le site.

Quels dangers?

L’un des dangers liés aux boissons énergisantes est donc qu’elles masquent la fatigue. Une surconsommation de boissons énergisantes peut aussi engendrer des maux de tête, des difficultés de concentration ou de la fatigue, soit justement les effets que tentent de combattre les étudiants. On comprend donc aisément le cercle vicieux dans lequel ils s’engagent lorsqu’ils commencent à en prendre. “Au début, c’était une canette par jour pendant les examens, puis je suis passée à deux”, explique Marie qui confiait ne plus ressentir les effets d’une seule canette.

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Durant le blocus, je peux boire jusqu'à 1 litre et demi de boissons énergisantes par jour.

”J’ai toujours eu l’habitude de boire énormément de café”, nous explique Noémie. “Comme ça ne me fait plus rien, je suis passée aux boissons énergisantes. Durant l’année, j’en prends 3-4 par semaine, mais ça peut monter jusqu’à 1 litre et demi par jour pendant le blocus.” La jeune femme qui avoue avoir un rythme de vie très prenant – elle travaille dans l’horeca en même temps que ses études – explique que “c’est la seule chose qui me tient réveillée”. “J’en ai vraiment besoin pour pouvoir me concentrer lors des périodes où je dois être à fond.”

L’abus de boissons énergisantes peut aussi entraîner une irritabilité, des insomnies, des tremblements, de l’anxiété et une tachycardie (augmentation du rythme cardiaque, ndlr).

”Pendant mon dernier blocus, j’ai commencé à avoir des insomnies”, explique Selen. “J’en ai conclu que c’était à cause des boissons énergisantes que je prenais. Pour le blocus qui arrive, je vais en boire moins, voire plus du tout.” Julie, une autre étudiante, nous confie avoir arrêté après avoir eu très peur des effets sur son corps. “Je voulais absolument avoir un coup de boost avant mon examen donc, ce jour-là, j’avais bu 4 canettes. Le lendemain, je me suis réveillé et j’avais hyper mal au cœur. J’ai eu peur, ça a duré toute la journée. Je n’ai aucune preuve que c’est lié mais, depuis, j’ai complètement arrêté.”

Noémie, elle, n’est pas encore prête à arrêter totalement. “Je ne pense pas être accro, car je peux m’en passer quand je ne suis pas dans le rush”, explique-t-elle, même si elle est consciente des effets négatifs que cela peut avoir sur elle.

Quelles alternatives aux boissons énergisantes pendant le blocus ?

Si une boisson énergisante de temps en temps n’est donc pas dramatique, l’abus que l’on constate chez certains est plus grave. Pour avoir ce coup de boost naturel pendant le blocus, on rappelle qu’il est important de bien dormir, de faire du sport et de manger équilibré. Avoir une bonne hygiène de vie a beaucoup plus de bienfaits qu’une supposée “boisson miracle”. En cas de besoin d’un “coup de fouet”, une tasse de café pourra faire l’affaire. À condition de ne pas dépasser 400mg de caféine par jour, selon les recommandations du Conseil supérieur de la Santé.

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