Les enfants dessinent des machines loufoques, des étudiants du supérieur les fabriquent
La troisième édition de My Machine avait lieu à Blegny. Des enfants ont imaginé des appareils aussi loufoques les uns que les autres et des étudiants d'HELMO les ont fabriqués.
- Publié le 08-06-2023 à 10h06
Les neurones ont tourné à plein régime à l’occasion de la troisième édition de My Machine, à la Caserne de Saive. Un événement particulier où le but principal consiste à créer “la machine de vos rêves”. Pour ce faire, des écoles primaires, secondaires, ainsi que les étudiants en ingénierie de l’HELMO Gramme ont collaboré, toute une année, pour inventer, conceptualiser et, enfin, créer de toutes pièces une machine. Mais quoi comme machine ? “N’importe quelle machine !”, s’exclame Nathalie Duchateau, directrice de Basse-Meuse Développement, en charge du projet.
"Les prototypes présentés sortent tout droit de l’imaginaire d’un enfant”, explique la directrice. "Les élèves du primaire ont dessiné les machines de leurs rêves et les étudiants de Gramme les ont, tant bien que possible, conceptualisées”, ajoute-t-elle. Un travail pas si facile que ça, "d’autant plus que les enfants débordent d’imagination”, s’amuse Nicolas Senger, étudiant à l’HELMO. En effet, Mayssa voulait une machine qui "apporte une boisson, cuisine sur demande et fait ses devoirs à sa place”, tandis que Lily-Rose espérait "une machine pour voyager dans le temps”.
Finalement, rien de tout ça, mais plutôt des machines un peu plus réalistes… quoique !
Des rêves devenus réalité
Une “Poké Réveil Holographique”, “une araignée nettoie chaussures customisable”, ou encore “une poubelle interactive”, les idées loufoques des enfants sont maintenant bien réelles, grâce au dernier maillon de la chaîne : les élèves de l’Institut Don Bosco, à Liège, du Centre Scolaire Sainte-Julienne, à Fléron et de l’Athénée Royal Princesse Elisabeth, à Aywaille.

Après avoir reçu les plans des ingénieurs, les élèves des différentes filières techniques ont fabriqué les machines et les ont même, parfois, optimisées. "La poubelle interactive devait être manuelle, avec un broyeur enclenché par une manivelle, mais les élèves ont décidé d’y ajouter un moteur à air comprimé”, détaille Patrick Mommer, professeur d’électromécanique à Aywaille.
Un exercice peu commun pour ces élèves, qui ont rarement l’occasion de fabriquer une machine dans son intégralité. "Généralement, ils assemblent un circuit ou ils soudent une pièce qui, ensuite, part chez un autre fabricant. Ils n’ont jamais l’occasion de voir le produit fini”, explique le professeur. "Ici, avec ce projet, ils ont tout fait de A à Z”, conclut-il.
Une collaboration entre trois niveaux d’enseignement que Frédéric Daerden, ministre en la matière, applaudit. "Nous avons un magnifique savoir-faire dans la province et nous nous devons de le cultiver”, insiste le politicien. Et Catherine Duchateau de conclure : "Nous voulons susciter des passions et faire comprendre que, c'est grâce à la créativité, que les rêves deviennent réalité".