"J'ai subi une horrible désillusion à l'université"
Dans sa série, La Libre Etudiant s’intéresse aux souvenirs qui ont marqué vos études. Qu’ils soient drôles, tristes ou riches en enseignements, ils sont suffisamment importants pour que vous vous en rappeliez encore aujourd’hui !
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- Publié le 27-08-2023 à 10h46
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Le témoignage de Gérard, 68 ans, ex-étudiant à l'ULB
Je vais évoquer un mauvais souvenir d'étudiant. Il s'agit d'un échec que je rumine encore aujourd'hui.
Une fois mes trois dernières années d'athénée terminées en orientation scientifique, me voilà prêt pour l'examen d'entrée en polytechnique (sciences appliquées) à la prestigieuse ULB. Youpie! Admission réussie ! Commencent alors les cours en auditoire. Et les guindailles...
J'avais un kot étudiant au foyer. Je me suis laissé influencer par les TD et les camarades d'auditoire. L'ambiance était folle. Il y a cours demain? Tant pis, j'irai au prochain. Les examens venus, je me suis rendu compte que je n'avais pas assez travaillé au cours de l'année. Comment étudier un syllabus en une nuit? Je me suis présenté en n'ayant pas assez étudié.
Au bout d'un an, je me suis résolu à quitter les études, au grand dam de mes parents. La faute à un "mauvais environnement de travail". Je ne peux m'en prendre qu'à moi-même d'avoir gâché mes années d'études payées par mes généreux parents. Pourtant, je me sentais capable de réussir... J'ai subi une horrible désillusion. Mon ego en a pris un sacré coup. Je me suis dit que j'allais reprendre "plus tard", mais je n'en ai jamais eu l'occasion.
Je me suis lancé dans le travail mais cet échec me poursuit encore même étant retraité. Heureusement les connaissances acquises me sont restées et je m'intéresse constamment aux découvertes scientifiques. Mais n'ayant aucun diplôme de cette période-là, cela ne vaut rien aux yeux des employeurs et c'est bien dommage. J'ai quand même gardé mon esprit critique, logique et de bon sens. Pour surmonter un échec, il faut être capable de le comprendre. On peut aller chercher de l'aide, mais le déclic doit venir de soi-même. On reste les seuls touchés par nos propres échecs.
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