Nouvelles formations et investissements colossaux: tout ce qui change à l'UMons
Cette année sera celle de la concrétisation pour l’UMons qui se définira plus que jamais comme l’Université du Hainaut.
- Publié le 01-09-2023 à 07h31
:focal(2011x1517:2021x1507)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/CTWGHYCVZVE2ZCF2KQM3OYLF34.jpg)
Cette semaine se déroule sous le signe de la rentrée scolaire. Alors que les élèves du maternelle, du primaire et du secondaire ont déjà repris le chemin de l’école, c’était au tour de l’UMons de faire sa rentrée ce jeudi. À cette occasion, le recteur, Philippe Dubois, le Vice-recteur, Ruddy Wattiez et l’administrateur de l’UMons, Philippe Mettens, en ont dit plus sur les nouvelles formations et infrastructures mises en place pour la rentrée académique. Une année placée sous le signe de la concrétisation.
Nouvelles formations
Les innovations de l’UMons portent bien évidemment sur la formation de ses étudiants. Ces derniers pourront désormais prendre part à un tout nouveau master en ingénieur civil et génie de l’énergie. “Dispensé dans son intégralité en anglais, il offrira aussi deux spécialisations de 30 crédits chacune dans les domaines de la production et l’utilisation d’énergie en milieu industriel. Les enjeux liés à la transition énergétique de notre société et, plus largement, au développement durable de cette dernière mettent en lumière la nécessité de former des ingénieurs civils capables d’y apporter des solutions innovantes afin de préparer l’avenir des générations qui nous succéderont”, indique le professeur Philippe Dubois, recteur de l’UMons.
Deux spécialisations sont dès lors proposées dans les domaines de la production et l’utilisation d’énergie en milieu industriel et de l’utilisation de l’énergie dans les villes et communautés. “Ce cursus sera caractérisé par une ouverture à l’international forte comme en atteste l’utilisation de la langue anglaise”, poursuit Philippe Dubois. “En plus d’être en phase avec les besoins de notre société, le programme que nous proposons repose sur des activités de recherches de pointe conduites par ses enseignants et chercheurs dans les domaines de l’électricité, la mécanique, de la thermodynamique et du génie de l’environnement. Cela permettra d’aborder la question énergétique dans toute sa transversalité.”
En plus de ce nouveau master, une nouvelle alliance entre deux universités et trois hautes écoles va voir le jour à travers le projet “GoPROF !”. Les cinq partenaires de cette alliance ne sont autres que la Haute École Albert Jacquard, la Haute École en Hainaut, la Haute École provinciale de Hainaut-Condorcet ainsi que l’UMons et l’ULB. “Cette alliance unique est destinée à mettre en œuvre la réforme de la formation des enseignants qui entre en vigueur dès ce mois de septembre”, explique Philippe Dubois. “Cette réforme vise à adapter les métiers de l’enseignement à l’évolution des besoins de la société. Cela se traduira par la mise en œuvre d’une codiplômation entre Hautes Écoles et Universités, d’un allongement des études d’un an et de l’obtention d’un master en enseignement.”
Enfin, cinq nouveaux certificats inter-universitaires seront disponibles dès la rentrée. Ils toucheront aussi bien la didactique du français en langue étrangère que le management public, la philosophie de la santé mentale, la gestion anticipative et interdisciplinaire des risques et des crises ainsi que le management des entreprises d’économie sociale. Ces diverses formations qui ne prendront bien évidemment pas uniquement place à Mons. L’UMons se veut en effet de plus en plus comme l’Université du Hainaut. De nombreux investissements seront notamment prévus à Charleroi pour matérialiser cette ambition.
Pour les rentrées suivantes, des masters en médecine et urbanisme et développement territorial sont prévus pour 2024-2025. L’année suivante, ce sera un master en droit qui verra le jour ainsi qu’un bachelier en communication numérique.
Nouvelles infrastructures
Le volet infrastructure est bien entendu marqué par les nombreux nouveaux kots et locaux éducatifs prévus à Mons mais pas seulement… La Ville de Charleroi met désormais un coup d’accélérateur pour développer davantage d’infrastructures étudiantes en plein cœur du centre-ville dont certaines seront inaugurées très prochainement. “L’Université de Mons continue d’investir massivement en faveur du développement et de l’amélioration de ses infrastructures aussi bien à Mons qu’à Charleroi. Aucune des deux Villes ne sera oubliée. Ce développement se fera directement au bénéfice d’11 000 étudiants mais aussi des 1 500 membres du personnel”, déclare Philippe Mettens, administrateur de l’UMons.
Des investissements colossaux ont été et seront entrepris dans les deux Villes. Le nouveau CampusUCharleroi a notamment nécessité un investissement de 50 millions d’euros (financés par l’Europe et la Région wallonne également) qui permettra à 3 000 étudiants de suivre les cours dans ce nouveau complexe universitaire en plein cœur de Charleroi dès cette rentrée. “Le CampusUCharleroi est le projet ambitieux de quatre partenaires : la Province du Hainaut, l’ULB, l’UMons et l’Université ouverte avec le soutien de la Ville de Charleroi. Ces acteurs se sont associés dès 2017 pour créer un pôle d’activités fort d’enseignement supérieur et universitaire, de la formation et de la recherche scientifique au sein de la Métropole carolorégienne”, ajoute Philippe Mettens.
Avec les bâtiments Maçonnerie et Solvay, situés en plein cœur de la Ville Haute, le nouveau CampusUCharleroi comptera 5 auditoires, 55 salles de cours, 450 places de laboratoire, 250 places de labo informatique, 120 bureaux et bien d’autres choses. “La restauration intégrale de la Maçonnerie offrira aux occupants du campus une surface de 3 600 m2 composée de salles de réunion, de classes, d’un auditoire de 200 places et d’un espace polyvalent”, ajoute Philippe Mettens. “Le bâtiment Solvay offrira quant à lui 16 laboratoires de thermodynamique, physique, électrotechnique, chimie et biologie qui seront complétés par des locaux destinés aux enseignants.”
À noter que le bâtiment Gramme est quant à lui composé d’auditoires et d’espaces confortables et conviviaux pour les chercheurs, les enseignants et le personnel ouvrier et administratif. Les nouvelles pédagogies actives du monde de l’enseignement y sont présentes notamment via la mise à disposition d’un learning center.
Outre ce tout nouveau campus en Cité carolorégienne, précurseur du futur universitaire de la Ville de Charleroi, la Ville de Mons bénéficiera également de son lot de nouvelles infrastructures. Cela commencera par une toute nouvelle salle des fêtes dans les locaux d’archives du bâtiment Warocqué. La nouvelle cité étudiante “Kennedy” sera également disponible dès la 15 septembre. Elle ne proposera pas moins de 80 chambres individuelles, 12 autres avec un espace sanitaire dédié, quatre chambres PMR, quatre appartements, une salle d’études ainsi que des cuisines communes à chaque étage du bâtiment. Elle sera située en plein cœur du campus de la plaine de Nimy.
Projets à long terme
Des projets à long terme ont déjà débuté dans la Cité du Doudou. C’est le cas des nouveaux logements en face de la gare qui proposeront 100 kots pour la rentrée 2025/2026. Le bâtiment situé à l’avenue de l’hôpital est également en pleine métamorphose pour accueillir, à terme, une résidence étudiante constituée de 180 kots.
Dans les années futures, d’autres projets vont évidemment voir le jour. 31,4 millions d’euros sont ainsi dédiés à la création du futur centre de recherche et de formation dédié aux nouveaux matériaux. Il prendra place sur la plaine de Nimy à l’horizon 2025. Le début de chantier est quant à lui prévu pour janvier 2024. Autre chantier onéreux à venir, celui de l’extension du site Joncquois. “La conception et la construction d’un complexe de grands auditoires sur le site du Joncquois comprenant la conception, les études et l’exécution-réalisation d’un bâtiment comprenant quatre auditoires, des surfaces de bureaux, des salles d’études et informatique ainsi que des espaces de convivialité”, informe Philippe Mettens. Un espace qui permettra de pallier le manque d’auditoires à Mons où l’Université est obligée d’en louer à l’année au palais des Congrès. Début des travaux estimé en mars 2024 pour une fin de chantier à l’horizon 2026-2027.
15 millions d’euros permettront la rénovation du site de l’Épargne entre 2024 et 2026, 1,3 million sera dédié à la rénovation de Chaville VI en vue d’accueillir le master en médecine, 5,3 millions seront nécessaires pour l’agrandissement des restaurants de la plaine de Nimy et de la Cité Houzeau et, enfin, la faculté d’architecture verra ses locaux être rénovés dans les années à venir également.
La recherche avance
Le département de recherche de l’UMons va également se développer. Après un projet pilote de trois ans et un élargissement de sept à dix universités partenaires, l’alliance Eunice se renforce et procédera notamment à l’engagement d’un secrétaire général. “L’alliance Eunice a récemment obtenu un financement de 14,4 millions d’euros dans le cadre de l’appel d’offres Erasmus + en 2023 destiné aux universités européennes. Ce financement assurera la pérennité des activités d’Eunice jusqu’en 2027”, conclut Ruddy Wattiez, vice-recteur de l’UMons.