Personnalité controversée, Idriss Aberkane pourrait perdre son doctorat pour plagiat

Longtemps présenté comme une "figure montante", Idriss Aberkane est aujourd'hui pointé du doigt de toutes parts. Propos complotistes et antivax, CV surgonflé, l'homme enchaine les polémiques.

Publié le 01-09-2023 à 09h58

Idriss Aberkane, accusé de plagiat, pourrait perdre un de ses doctorats. ©dr

Cette semaine, on a appris que celui qui se présente comme un "hyperdoctor" au vu de ses trois doctorats (ndlr: dont un en diplomatie délivré par une école non reconnue par l'Etat), risque d'en perdre un. Il semble en effet que sa thèse, présentée en 2016 à l'Université Paris-Saclay, mais préparée à Polytech, est un plagiat. Le comité éthique de Polytech, après de longs mois d'enquête, a authentifié le plagiat et proposé qu'Idriss Aberkane perde son doctorat. Toutefois, la décision rendue en 2022 est toujours en suspens étant donné que les deux universités se renvoient la balle.

Le plagiat de sa thèse avait été révélé en 2021. Un lanceur d'alerte avait remarqué qu'un des chapitres copiait-collait dans sa quasi totalité la documentation d'un logiciel diffusé gratuitement sur internet. Invité à s'expliquer par l'université, Idriss Aberkane aurait alors fait preuve d'une "incroyable agressivité", note Benoît Deveaud, qui a dirigé le comité d’éthique de l’Ecole polytechnique chargé de l’enquête.

Sur ses trois doctorats, seul son doctorat en littérature comparé effectué à l'Université de Strasbourg est reconnu par l'Etat et vierge de tout soupçon.

Une personnalité controversée

Idriss Aberkane a connu un succès notable en librairie après la publication de son livre Libérez votre cerveau, il est également détenteur d'une chaine Youtube très suivie. Mais l'homme de 37 ans est loin de faire l'unanimité.

Il se proclame spécialiste en neurosciences, biologie, géopolitique, informatique, philosophie ou développement personnel, mais ses connaissances ont plusieurs fois été remises en doute, à tel point qu'il est discrédité dans le monde de la recherche. Sur sa chaine Youtube et ses réseaux sociaux, l'homme a plusieurs fois partagé des théories antivax voire complotistes. L'Express, entre autres, le voit comme une figure de la complosphère française.

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