Le parcours du combattant pour trouver un kot: "Il y a quelques années, c'était encore 300 euros de loyer par mois. Maintenant, c'est le double"
La rentrée académique semble encore loin mais la chasse aux kots est déjà bien lancée pour les étudiants du supérieur et leur famille.
- Publié le 12-06-2023 à 10h45
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Un parcours du combattant qui ne se solde pas toujours par le résultat espéré, surtout dans les milieux moins aisés.
Et pour cause, une inadéquation de plus en plus marquée entre l'offre et la demande de logements étudiants pousse les prix à la hausse sur le marché locatif privé.
Selon une enquête de Fortior, l’un des promoteurs immobiliers belges actifs dans le segment du logement étudiants, on manque à la fois de logements quantitatifs et de logements qualitatifs.
"En moyenne, 45% des étudiants résident dans un logement étudiant, avec des différences significatives entre les villes. Le loyer moyen national tourne autour de 440€/mois et au niveau régional, il est de 525€ par mois à Bruxelles, 450€ par mois en Flandre et 400€ par mois en Wallonie. Il faut souvent y ajouter les charges ( soit de 85 à 90 euros par mois. Ceux qui veulent vraiment un kot en trouveront un. Mais la question est de savoir à quel prix et dans quel état. Un prix modique équivaut généralement à une chambre vétuste, loin du campus. Pour un logement moderne, confortable et à proximité des auditoires, il faudra débourser beaucoup plus.", note l'agence.
Selon Fortior, si l’offre de logements n’augmente pas rapidement on peut s'attendre à une véritable pénurie d'ici à 2030.
La faute à une augmentation continue du nombre d'étudiants dans les universités et hautes écoles belges et au mauvais état de nombreuses chambres étudiantes, qui seront bientôt indisponibles le temps d'être rénovées.
Un constat partagé par la FEF ( Fédération des étudiants francophones). "Les prix augmentent mais la qualité ne suit pas forcément. Il y a quelques années, on trouvait encore des kots pour 200-300 euros, maintenant il faut compter au moins le double. Le logement représente le poste de dépense le plus importants pour la majorité des étudiants. Ils sont nombreux à devoir travailler pour pouvoir payer leur loyer, ce qui impacte énormément leurs chances de réussite", déplore Emila Hoxhaj, présidente de l'association.