La guerre des kots pour étudiants fait rage : “Des prix allant jusqu’à 1.000 € par mois !”
Trouver un kot est toujours aussi compliqué. Entre une forte demande et des prix élevés, certains étudiants n’en ont toujours pas.
- Publié le 10-08-2023 à 23h26
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"Je suis allé à Bruxelles parce que je ne trouvais pas de logement à Louvain-la-Neuve. Pourtant, j’ai commencé mes recherches dès le mois de mars."
Pour de nombreux étudiants comme Mattéo, 22 ans, la recherche d’un kot se transforme chaque année en calvaire. Qui se mue en une véritable course contre-la-montre dont le compte à rebours est lancé aux alentours du mois d’avril. La règle est simple : premier arrivé, premier servi !
Mais dénicher un kot peut être parfois plus compliqué que cela. Alors que la rentrée approche à grands pas, certains étudiants sont encore à la recherche de ce qui est devenu un précieux sésame.
Une demande supérieure à l’offre
Le principal problème dans cette folle course aux kots, c'est bien l'équilibre entre l'offre et la demande. Rien qu'à Louvain-la-Neuve, par exemple, ce sont près de 22 500 jeunes qui étudient sur le campus. "Il y a énormément de demandes par rapport à l'offre, analyse l'agence Eckelmans. Nous mettons nos kots en location à partir d'avril. Mais en un mois, nos 1 000 logements sont partis. Nous signons 50 contrats par jour durant ce mois-là."
Sans surprise, ce sont les kots communautaires qui sont les plus sollicités. Il est donc indispensable pour les étudiants de commencer leur recherche dès avril, moment où les agences sortent leur liste de logements. "Les étudiants en place choisissent s'ils renouvellent ou non leur bail. Ensuite, en avril, les kots libres sont mis en ligne et les étudiants peuvent s'inscrire sur une liste d'attente. C'est le premier arrivé qui est servi", affirme l'agence de l'Aiglon.
Des prix trop élevés
Si les étudiants se ruent sur les logements, c'est évidemment pour une question de proximité avec leur faculté d'étude. Mais la forte demande de kot communautaire s'explique principalement par l'aspect économique. En pleine inflation et crise de l'énergie, les prix de certains logements deviennent parfois très élevés. "Nos kots communautaires coûtent en moyenne 430€ par mois. Mais ils sont complets, confie l'agence Eckelmans. Alors, il nous reste des formules plus chères qui peuvent aller jusqu'à 1.000€ par mois pour des studios doubles ou appartements."
Des montants élevés qui rencontrent moins de succès auprès des étudiants. "Moi qui cherchais un logement avec un budget de 400€ par mois maximum… Les prix sont vraiment très chers", affirme Mattéo.
Pour répondre à cette demande élevée, l’UCLouvain met 5.700 kots universitaires à disposition chaque année. Le loyer moyen, charges comprises, est de 295€. Un prix abordable.
Mais là aussi, ça peut coincer. Même si chaque étudiant a pu introduire une demande de logement à partir de début avril, une sélection est réalisée ensuite. Celle-ci donne priorité aux étudiants habitant loin de l’Université et qui s’inscrivent pour la première fois à l’UCLouvain. Si vous n’êtes pas sélectionnés, vous devez repartir à la quête d’un autre logement… avant qu’il ne soit (déjà) trop tard.
De nouvelles constructions
Afin de combler les lacunes, de nouveaux complexes ou quartiers voient le jour. À Louvain-la-Neuve, le quartier Courbevoie, en chantier depuis 2018, a déjà permis de créer 92 logements consacrés aux étudiants. Mais là encore, les prix s'envolent. "C'est une bonne solution de construire davantage, reconnaît l'agence de l'Aiglon. Mais Courbevoie est un quartier résidentiel, il y a un certain standing. Les prix sont donc plus élevés. Malgré une hausse de prix des kots, ceux-ci restent plus accessibles que le quartier de Courbevoie."
Entre une demande démesurée et des prix qui deviennent de plus en plus élevés, il est difficile de satisfaire tout le monde. Certains étudiants sont encore à la recherche d’un kot alors que nous sommes au mois d’août.