1 000 kots bientôt mis sur le marché à Charleroi "pour loger la nouvelle population étudiante"
En 2030, deux mille kots seront nécessaires pour loger 20 % des 10 000 étudiants attendus en ville. Coup de projecteur.
- Publié le 31-08-2023 à 11h54
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C’est l’échevine en charge du Logement et de l’Urbanisme, Laurence Leclercq, qui l’a indiqué au conseil communal : sur le territoire de Charleroi, l’offre de kots étudiants représente déjà la moitié de l’estimation du potentiel des besoins à l’horizon 2030. Au terme d’une étude réalisée en 2019 par l’Université Ouverte de la Fédération Wallonie-Bruxelles, 10 000 inscrits sont attendus à cette échéance, où l’UCLouvain et la HelHa disposeront d’espaces de cours dans l’actuelle clinique Notre Dame. “Ce chiffre doit faire l’objet d’une actualisation, observe-t-elle. Mais si cette base de référence se confirme, 2 000 kots seront alors nécessaires pour loger cette population. On considère qu’il en faut deux pour dix étudiants.”
Laurence Leclercq l’a précisé : depuis janvier 2022, la Ville a enregistré 350 demandes pour la création de kots. C’est ainsi que deux permis ont été accordés pour des résidences de plus de cent unités, l’une dans l’ancien Forem de l’avenue des Alliés (124 kots), l’autre pour l’immeuble du coin de la galerie Eldo (144 kots). Un troisième permis a été délivré pour un projet dans la rue Mignolet à Montignies-sur-Sambre (57 kots) et un dernier pour 32 kots, à la rue Chavannes. Selon l’échevine, mille biens sont donc déjà sur le marché ou vont y arriver à court terme. Même la Sambrienne veut en intégrer dans son futur quartier du 5e Élément, à la Broucheterre.
Interrogée au conseil par le chef de groupe C + Tanguy Luambua et par le conseiller DéFI Jean-Noël Gillard, Laurence Leclercq a pris l’engagement de monitorer l’évolution de l’offre afin de veiller à ce qu’elle ne dépasse jamais la demande. “Cela, tout en faisant preuve de la plus grande attention à la qualité des logements”, a-t-elle insisté, comme l’ont demandé avec insistance les élus. Dans cette optique, un label a été défini (lire ci-contre). Il impose le respect de normes d’équipement, de superficie, de sécurité et de confort. C’est une garantie pour les futurs locataires. L’échevine l’a souligné : une grille indicative des loyers doit entrer en vigueur à court terme en Wallonie. Elle va faire évoluer le règlement du label en conséquence pour y introduire le critère des prix moyens. Laurence Leclercq appelle à la prudence : “Le succès espéré du campus ne doit pas amener notre ville à accorder n’importe quel permis. Nous nous montrerons très vigilants à la qualité des projets qui nous sont présentés.”