Fêtes de fin d’année et examens : comment les étudiants arrivent-ils à concilier les deux ?
Des étudiants témoignent sur la manière dont ils concilient fêtes de fin d’année et blocus. Pour eux, Noël est plus important que le nouvel an.
- Publié le 21-12-2022 à 11h32
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Une contribution de Kézia Herreman, membre de l’Etincelle, un kot-à-projet néo-louvaniste centré sur le journalisme dont La Libre Étudiant est partenaire.
Noël approche à grands pas ! Pour la majorité de la population, c’est le moment de se plonger dans l’esprit des fêtes. L’heure est venue de se promener sur les marchés de Noël, de passer du temps avec ceux qu’on aime ou encore, de siroter un chocolat chaud sous un plaid. Malheureusement, pour les étudiants, cette période n’est pas si magique puisqu’il faut étudier pour la session de janvier.
Mais comment faire pour concilier étude et fêtes de fin d’année ? Nous sommes partis à la rencontre d’Ornella, de Carmelo et de Nicolas qui vont nous partager leur expérience et leurs conseils en la matière !
Jamais étudié un 25 décembre
Ornella, étudiante en dernière année de droit nous confie qu’elle n’a jamais étudié le 25 décembre. Pour Ornella, c’est un jour important qu’il faut passer en famille. Malgré la culpabilité dont elle ne parvient pas à se défaire, elle passe toujours le réveillon ainsi que le jour de Noël avec sa famille autour d’un délicieux repas et de cadeaux : “c’est important et chouette de profiter de ces moments”, dit-elle.
Concernant la nouvelle année, elle ne tient pas le même discours puisqu’Ornella ne l’a plus fêtée depuis cinq ans ! En effet, elle déplore que les sessions d’examens commencent très tôt et qu’il est donc difficile de ne pas se concentrer sur l’étude deux jours avant une épreuve. Ornella nous avoue, avec une touche d’humour : “je ne fais rien pour le nouvel an et je déteste tout le monde, en particulier mes voisins qui font du bruit alors que je suis obligée de travailler mes cours”. Cette année pour la première fois, sa session commence le 9 janvier, Ornella se réjouit donc de pouvoir enfin fêter la nouvelle année comme il se doit !
S'organiser au mieux pour profiter
Pour lutter contre les tentations et rester focus sur l’étude, elle nous donne ses petites astuces : “je décore mon kot, comme ça, j’ai moi aussi un peu de magie de Noël et du coup, je m’y sens bien”. Ornella est persuadée que la clé de la réussite est de faire un planning afin de s’organiser. De cette manière, elle arrive à voir son avancée dans son étude et ça lui permet de prendre une soirée pour se balader sur les marchés de Noël, de lire un livre ou de regarder un film de Noël afin de se décompresser et de profiter un peu de cette ambiance de fête malgré les circonstances.
Carmelo rejoint Ornella sur l’importance de faire un planning, il affirme : “pour moi, l’organisation c’est primordial”. Il nous précise qu’il divise le nombre de pages à connaitre en fonction du nombre de jours d’étude afin d’éviter une surcharge de travail. Ensuite, il se fixe des horaires d’étude (à l’image d’un employé) afin de “privilégier la qualité d’étude à la quantité” pour éviter les distractions qui sont une perte de temps. Grâce à cette division de la charge de travail et à l’établissement de son horaire, il s’assure d’étudier de manière saine et de pouvoir se permettre de prendre des “jours de congé” pour profiter des fêtes de fin d’année. Selon Carmelo, il est même possible de fêter le nouvel an à condition “d’être raisonnable sur l’alcool pour ne pas être en gueule de bois et perdre une journée d’étude le lendemain”. Il nous confie qu’il a toujours fonctionné comme cela et que ça s’est toujours bien passé. “Sauf pour certains cours”, ajoute-t-il.
Psychologiquement, c'est difficile
Pour Nicolas, étudiant en deuxième année de master en communication, la session de janvier est la plus compliquée : “il fait noir, il faut mauvais, psychologiquement c’est difficile”. Il considère Noël comme un moment familial important. L’an passé, il voyait certains de ses cokoteurs rester au kot pour étudier mais ce moment en famille “c’est vraiment quelque chose dont j’ai besoin”, dit-il avec émotion.
Son secret pour concilier étude et Noël c’est d’essayer de travailler au mieux la journée pour se libérer le soir et profiter du réveillon. Cependant, “ce n’est pas possible de tout faire”, Nicolas nous explique qu’il a déjà dû refuser des repas en journée parce que ce n’est pas possible de consacrer tant de temps. Il nous raconte que ça lui est déjà arrivé d’étudier à table pendant les pauses du repas bien que ce n’était pas très productif étant donné que l’ambiance n’est pas au rendez-vous.
Nicolas est actuellement en Erasmus à Bologne, en Italie, il nous fait part d’une différence importante avec Louvain-la-Neuve : “ici il n’y a pas la guindaille qui s’arrête et marque le début du blocus, les examens sont dispatchés, c’est donc compliqué de se lancer à fond dans l’étude”. Il souligne également que les décorations, les lumières de Noël installées un peu partout ne lui donnent pas envie d’étudier.
La conclusion que l’on peut tirer de ces trois témoignages très variés, c’est que fêtes de fin d’année et examens ne sont pas inconciliables, bien qu’il faille faire des concessions. La clé est de s’organiser afin de profiter un minimum sans mettre son cursus universitaire en péril. Même si on a tous hâte d’avoir notre diplôme et de pouvoir profiter de la magie de Noël à 100 % !