Nouveau cas de viol sur un campus bruxellois : l’agresseur toujours pas suspendu trois mois après les faits
Une étudiante de 17 ans a été violée sur le campus du Ceria à Anderlecht par un élève de sa classe. Depuis lors, l’agresseur n’a toujours pas été inquiété.
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Publié le 26-01-2023 à 10h00
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Un nouveau viol a été commis sur un campus bruxellois. Les faits remontent au 25 octobre 2022 au Ceria, à Anderlecht. Une étudiante de 17 ans en première année de cuisine dans l’enseignement néerlandophone a été abusée sexuellement en pleine journée, lors de la pause de Midi, relatent nos confrères de la RTBF.
La victime était en train de téléphoner lorsqu’elle a été agressée par-derrière avant d’être abusée sexuellement. Elle a alors quitté le campus pour se réfugier chez son oncle où elle a appelé sa mère. Elle s’est ensuite rendue à l’hôpital Saint-pierre au centre de prise en charge des violences sexuelles (CPVS).
La semaine dernière, la mère de la victime a rencontré le directeur de l’école Castor. Elle dit ne pas avoir réussi à savoir si l’agresseur avait, ou non, été exclu. Mais en quittant la réunion, c’est avec stupeur qu’elle, elle a aperçu le violeur sur le campus.
Le parquet de Bruxelles confirme les faits. “Un procès-verbal a été dressé. Comme il s’agit d’un dossier de mœurs, nous ne ferons pas de commentaire”, explique Stefan Vandevelde, porte-parole du parquet de Bruxelles.
Contactée par nos confrères, la responsable de la communication du réseau d’école GO de la communauté flamande explique ne pas pouvoir donner plus de détails “dans l’intérêt de l’enquête et pour protéger la vie privée des personnes concernées.”
Il y a quelques semaines, une étudiante de 21 a été également violée sur le campus de la Plaine. Son agresseur a pu être arrêté et traduit en justice. Il s’agit d’une personne externe au campus, un SDF libéré de prison en août 2021. Suite à ce drame, les étudiants ont réclamé des mesures urgentes afin d’améliorer la sécurité et la visibilité des campus.
Extension du centre de prise en charge des violences sexuelles du CHU Saint-Pierre
Les victimes de violences sexuelles sont toujours plus nombreuses à porter plainte. Raison pour laquelle la semaine dernière, le CPVS du CHU Saint-Pierre a été étendu afin de permettre une prise en charge optimale. Ces centres de prise en charge accueillent les victimes de violences sexuelles en phase aigüe qui peuvent y bénéficier, gratuitement et en un seul et même lieu, de soins médicaux, psychologiques et médico-légaux. Le personnel a été spécifiquement formé et il travaille sur mesure en fonction des besoins de la victime. Si la victime le souhaite, elle peut également déposer plainte au sein du CPVS, auprès d’un inspecteur-rice des mœurs spécialement formé-e à cet effet et travaillant en étroite collaboration avec le parquet.
D’ici mars 2023, toutes les zones de police de l’arrondissement judiciaire (les zones de police de Midi, Bruxelles-ouest, Marlow, Montgomery et Bruxelles Nord) seront donc intégrées dans le système de permanence unique pour fournir aux victimes de violences sexuelles en phase aiguë l’assistance policière nécessaire grâce à une nouvelle approche spécialisée.