Un étudiant sur 7 déclare consommer du cannabis une fois par mois
Alcool, drogues, produits qui améliorent les capacités, boissons énergisantes… Quelles sont les habitudes des étudiants du supérieur ? L’ULB et la HELB ont mené l’enquête.
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- Publié le 04-09-2023 à 15h26
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L’Observatoire de la vie étudiante de l’ULB, associé à la Haute École libre de Bruxelles (HELB) – Ilya Prigogine, a publié les résultats d’une enquête menée en novembre 2022. En tout, 3377 étudiants et étudiants ont répondu sur leurs habitudes de consommation d’alcool, de drogues ou encore de boissons énergisantes. Le but ? Mieux cerner les comportements des jeunes afin de mieux promouvoir un environnement sûr et équilibré pour les étudiants. La consommation d’alcool fait en effet partie du folklore estudiantin, mais les établissements du supérieur ont un rôle à jouer, en partenariat avec les étudiants ou encore les organismes de santé.
Les étudiants boivent-ils beaucoup d’alcool ?
Selon les conclusions de l’enquête menée auprès des étudiants de l’ULB et de l’HELB, il apparaît que 17,2 % des jeunes interrogés ne consomment jamais d’alcool, principalement par conviction religieuse.
Plus d’un étudiant sur trois (35,5 %) estime que sa consommation d’alcool a augmenté depuis leur arrivée dans l’enseignement supérieur, mais la moitié déclare que cela n’a rien changé. Les autres pensent qu’elle a diminué.
Les pratiques de consommation excessive, comme le binge drinking ou le fait de boire jusqu’à l’ivresse, concernent une part minoritaire de la population étudiante, puisque moins de 15 % de l’échantillon a déclaré le faire de manière hebdomadaire. Deux tiers des étudiants interrogés avaient toutefois expérimenté le binge drinking sur les trois mois écoulés.
La majorité des répondants (63,3 %) considère que les autres étudiants boivent plus qu’eux. Cela confirme les résultats d’une autre étude menée par l’UAntwerp en 2022. Le risque de cette mauvaise perception est que les jeunes pourraient avoir tendance à consommer davantage d’alcool afin d’être dans la norme et de s’intégrer.
Un étudiant sur 10 a déclaré avoir déjà séché les cours à cause de l’alcool. 7,9 % des étudiants ont même été incapables d’étudier.
Les étudiants consomment-ils beaucoup de drogues ?
Un étudiant interrogé sur 7 affirme consommer du cannabis une fois par mois. Il s’agit davantage d’hommes que de femmes. 6,4 % ont confié avoir pris du LSD au moins une fois dans l’année, contre 3,3 % des femmes.
Les buveurs d’alcool ont par ailleurs tendance à consommer plus de drogues et de boissons énergisantes que les autres.
Les étudiants consomment-ils beaucoup de produits visant à améliorer leurs performances ?
4 % des étudiants ont déclaré avoir déjà eu recours à des produits destinés à améliorer leurs performances intellectuelles ou lutter contre le sommeil. Pour la moitié d’entre eux, cette consommation a augmenté à leur arrivée à l’université.
1 répondant sur 4 déclare avoir consommé des boissons énergisantes depuis le début de l’année académique, et que 5,9 % en consomment même quotidiennement ou presque dans le but d’améliorer leurs performances intellectuelles ou pour lutter contre le sommeil.
Que peuvent faire les établissements supérieurs ?
Guindaille 2.0, Beer Responsible, ça m’saoule… Peu importe les noms qu’elles leur donnent, les universités ont toutes mis en place des programmes de sensibilisation à la consommation excessive d’alcool. Ceci, en plus de la charte qui réglemente les baptêmes et la consommation d’alcool associée.
Selon l’étude de l’Observatoire, il apparaît que les mesures les plus appréciées des étudiants sont l’eau gratuite en soirée ou des alternatives à l’alcool à prix attractifs. De quoi permettre de boire de l’alcool, mais de façon raisonnée.
