Qui sont les protagonistes du drame ?
Publié le 07-09-2002 à 00h00
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AHMED SHAH MASSOUD, un chef de guerre respecté
Né en 1953 à Jangalak, dans le Panchir, d'un père colonel de l'armée afghane, Massoud s'est révélé un redoutable chef de la guerre dans la lutte contre l'occupant soviétique et le régime des Taliban. Ce Tadjik s'est, toute sa vie, consacré à un Afghanistan libre de toute ingérence étrangère et ouvert à toutes les ethnies. Mais il n'a jamais réussi à imposer sa vision politique, trouvant sur son chemin des clans radicaux afghans soutenus notamment par le Pakistan. `L'Occident n'a pas pris la mesure du danger qui le menace´, confiait-il à des visiteurs européens durant l'été 2001.
ABDESSATTAR DAHMANE, l'étudiant tunisien qui a vécu en Belgique
Né le 27 août 1962 dans une famille aisée de Gabès, dans le sud de la Tunisie, Abdessattar Dahmane est arrivé comme étudiant en Belgique en 1987. Il a suivi des cours de journalisme à l'UCL et à l'ULB avant d'être aspiré progressivement dans une mouvance islamiste active à Bruxelles. Il côtoie notamment les islamistes Tarek Maaroufi et Farid Mellouk avant de partir pour l'Afghanistan en mai 2000. Il n'y arrivera qu'en septembre et s'installera à Jalalabad, où il suivra un entraînement à la guérilla. En août 2001, il reçoit pour mission de tuer Massoud.
BOURAOUI EL-OUAER, l'ouvrier du textile qui a `fait la Tchétchénie´
Né le 22 octobre 1970 à Sousse en Tunisie, Rachid Bouraoui El-Ouaer était le cameraman dans l'attentat suicide contre le commandant Massoud. Ouvrier temporaire dans le secteur du textile, il quitte la Tunisie pour l'Allemagne en 1998, avant de passer par l'Italie et la Belgique, où il a un statut d'illégal. Selon les autorités tunisiennes, il serait allé `plusieurs fois´ se battre en Tchétchénie contre les forces russes. Peu bavard, ne s'exprimant qu'en arabe, Bouraoui portait une ceinture bourrée d'explosifs qu'il fit détonner le 9 septembre 2001.
© La Libre Belgique 2002
Deux livres à lire Dans `Son mari a tué Massoud´ (Balland, Paris, 2002), la journaliste Marie-Rose Armesto rencontre Malika, l'épouse d'un des deux tueurs du commandant afghan et désormais inculpée par la justice belge. Un fascinant face-à-face. `Ils ont assassiné Massoud´ (Laffont, Paris, 2002), rédigé par les journalistes français Marc Epstein et Jean-Marie Pontaut, remonte la piste des deux tueurs en Europe et en Afghanistan et dévoile plusieurs volets de l'enquête côté français. Une émission à regarder RTL-TVI diffusera ce lundi une émission spéciale sur Massoud à 19h45, qui retrace l'itinéraire des deux kamikazes en Belgique et en Afghanistan. `Les réseaux de la haine´ sont signés par Jean-Pierre Martin et Marie-Rose Armesto.