L'Iran va entamer l'installation de 3.000 centrifugeuses
L'Iran va entamer dimanche l'installation de 3.000 centrifugeuses pour enrichir l'uranium sur le site nucléaire de Natanz (centre) en réponse à la résolution de l'ONU votée samedi lui imposant des sanctions, a affirmé Ali Larijani, le chef des négociateurs nucléaires iraniens.
Publié le 23-12-2006 à 00h00
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L'Iran va entamer dimanche l'installation de 3.000 centrifugeuses pour enrichir l'uranium sur le site nucléaire de Natanz (centre) en réponse à la résolution de l'ONU votée samedi lui imposant des sanctions, a affirmé Ali Larijani, le chef des négociateurs nucléaires iraniens.
"Notre réponse immédiate à la résolution du conseil de sécurité est que dès aujourd'hui nous allons commencer nos activités (pour installer) 3.000 centrifugeuses sur le site de Natanz et nous irons en avant à toute vitesse", a déclaré M. Larijani dans un entretien avec le quotidien conservateur Kayhan.
L'Iran a déjà installé deux chaînes de 164 centrifugeuses à Natanz.
"Nous allons accélérer notre programme nucléaire pour installer 3.000 centrifugeuses", en réponse à la résolution du conseil de sécurité, a déclaré pour sa part à la radio d'Etat, Allaeddine Boroujerdi, le chef de la commission des Affaires étrangères et de la sécurité nationale du parlement.
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a répété ces dernières semaines que les Iraniens allaient organiser "une grande fête de la nucléarisation de l'Iran" lors des cérémonies marquant l'anniversaire de la victoire de la révolution islamique en février prochain.
"Nous avons dit par le passé que si les Occidentaux voulaient instrumentaliser le Conseil de sécurité, cela n'aurait aucune influence sur nous mais nous rendrait plus déterminés à poursuivre plus rapidement nos objectifs dans le domaine nucléaire", avait déclaré M. Larijani.
"L'adoption ce cette résolution montre que les Occidentaux veulent enlever toute crédibilité au Conseil de sécurité", avait-il ajouté.
Il avait également dénoncé le "silence" du Conseil de sécurité après les déclarations du Premier ministre israélien qui a reconnu que l'Etat hébreu possédait des armes nucléaires.
Après près de quatre mois de discussions, les grandes puissances ont finalement réussi à se mettre d'accord sur un texte de résolution qui a été voté samedi et qui prévoit des sanctions contre les programmes nucléaire et balistique de l'Iran.
L'Iran avertit l'AIEA d'une baisse de sa coopération L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ne doit pas s'attendre à ce que l'Iran ait "le même niveau de coopération" après le vote par le Conseil de sécurité d'une résolution lui imposant des sanctions, a déclaré dimanche le porte-parole iranien des Affaires étrangères. "On ne doit pas s'attendre à ce que nous ayons le même niveau de coopération avec l'AIEA" après le vote du Conseil de sécurité, a déclaré ce porte-parole, Mohammad Ali Hosseini lors de son point de presse hebdomadaire. "Nous allons annoncer progressivement nos plans sur la base de nos intérêts nationaux", a-t-il ajouté. "Le parlement constitue l'oeil et la pensée vigilante du peuple et va annoncer sa décision", a ajouté M. Hosseini à propos d'une loi qui doit être votée par le parlement et qui vise à limiter considérablement les inspections de l'AIEA en Iran.