"Soirées grippe" pour contamination volontaire
Des "soirées grippe" sont organisées aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne. L'idée: contracter la grippe A/H1N1 avant l'automne car elle serait moins dangereuse maintenant que plus tard. Une contamination volontaire dangereuse selon les spécialistes.Première distribution d'antiviraux vers les provincesVers notre dossier spécial
Publié le 05-07-2009 à 00h00 - Mis à jour le 14-07-2009 à 00h00
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Alors que la Belgique vient de passer de la phase d'endiguement à la phase d'atténuation, certains estiment qu'il vaut mieux être contaminé maintenant que plus tard. Résultat: des "soirées grippes" sont organisées, notamment en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis. L'idée? Se faire volontairement contaminer par une connaissance déjà atteinte par le virus en vue d'être, par la suite, immunisé. En effet, actuellement, les vaccins ne sont pas encore disponibles et la médication est réservée aux personnes à risque.
Une deuxième vague de grippe A/H1N1 est prévue à l'automne et serait plus sérieuse que celle qui sévit actuellement. Les "swin flu parties" restent encore relativement isolées mais ont un succès sans cesse croissant. Les spécialistes estiment que cette attitude est dangereuse car la maladie est encore très récente et donc peu connue. Pourtant, des études ont déjà prouvé que, en 1918, les personnes ayant contracté la grippe espagnole lors de la première vague de propagation avaient été mieux protégés que les autres lors des vagues suivantes.
Voilà qui encourage ceux qui défendent la thèse des "swin flu parties". Pas conseillées, toutefois.
La grippe A/H1N1 sévit maintenant depuis plusieurs semaines dans les différentes parties du monde. Tous les continents sont désormais touchés et le niveau d'alerte maximal de l'Organisation Mondiale de la Santé a été déclenché. Les premiers cas ont été découverts au Mexique mais sont rapidement apparus dans d'autres pays. En Belgique, on décompte 126 personnes infectées depuis le début de cette première pandémie du XXIe siècle. Et le bilan ne cesse d'augmenter.
Les ministres de la santé de chaque pays ne cessent de répéter que la maladie s'apparente à une grippe ordinaire et n'est pas plus dangereuse. Dans certains pays, le « pragmatisme » prend le dessus.