Sarkozy, contraint de ronger son frein
Je ne renoncerai à rien de mon ambition pour ce quartier d’affaires." Jean Sarkozy a confirmé vendredi qu’en dépit de son renoncement à briguer, début décembre, la présidence de l’établissement gérant La Défense, l’EPAD, il n’entendait pas mettre une sourdine à ses ambitions.Edito: Soupçon de favoritismeJean Sarkozy, administrateur à défaut d’être président Le sparadrap d’Haddock, les diamants de Bokassa
Publié le 24-10-2009 à 04h17 - Mis à jour le 24-10-2009 à 12h15
:focal(99x81:109x71)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/STV6IIIGXJF2ZADNWQ4SH4GAAY.jpg)
Je ne renoncerai à rien de mon ambition pour ce quartier d’affaires." Jean Sarkozy a confirmé vendredi qu’en dépit de son renoncement à briguer, début décembre, la présidence de l’établissement gérant La Défense, l’EPAD, il n’entendait pas mettre une sourdine à ses ambitions. Que ce soit pour ce quartier en particulier ou pour la politique en général. "J’ai la passion de l’engagement public en moi. C’est une vocation. Elle n’a pas été altérée parce qu’elle est inaltérable", a-t-il assuré. Se disant convaincu que "c’est l’audace qui permet de se relever de toutes les épreuves".
Est-ce de l’audace ? Les plus fervents partisans de Jean Sarkozy assuraient mordicus, vendredi, que le fils cadet du chef de l’Etat ne sortait absolument pas affaibli de cette saga. "Il en sortira grandi", assurait ainsi le député Patrick Balkany, très proche de Nicolas Sarkozy : "Il a montré qu’il était entré dans le paysage politique, et, croyez-moi, pour longtemps." Il "profitera beaucoup" de cet épisode, a prophétisé le Premier ministre François Fillon. Il a "un bel avenir politique devant lui", a abondé le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel.
Quelles pourraient être les prochaines échéances politiques de Jean Sarkozy ? La présidence du conseil général du puissant et richissime département des Hauts-de-Seine, qui se libérera en 2011, lui semble toute tracée. Certains le voient aussi, dans les années qui viennent, briguer le fauteuil de député de cette circonscription.
Dans un avenir plus rapproché, il pourrait parvenir à ses fins présidentielles à La Défense. Début décembre, la présidence temporaire de cet établissement pourrait être confiée à un représentant de l’Etat, avec comme mission implicite de lui garder le fauteuil, le temps que le jeune homme étoffe son profil. Sans oublier que le nom de Jean Sarkozy pourrait ressurgir aussi lorsque, comme le veut l’UMP, l’EPAD fusionnera avec son établissement homologue du quartier voisin de Nanterre, où La Défense projette de s’étendre. Ici aussi, il y aura des postes à pourvoir.