Julian Assange: "la pression me stimule"
Julian Assange compte poursuivre son rôle dans WikiLeaks, malgré le mandat d'arrêt européen lancé contre lui par la Suède, a-t-il confié au quotidien Le Soir dans une interview parue ce mardi. Il a déclaré que le site d'infos, confronté à des difficultés financières, pourrait "ne pas survivre".
- Publié le 11-01-2011 à 06h01
- Mis à jour le 11-01-2011 à 08h08
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Julian Assange compte poursuivre son rôle dans WikiLeaks, malgré le mandat d'arrêt européen lancé contre lui par la Suède, a-t-il confié au quotidien Le Soir dans une interview parue ce mardi. "Les autorités britanniques ont trop peur de commenter. Il y a de fortes pressions sur le Royaume-Uni et sur son gouvernement, de la part des Etats-Unis", affirme le fondateur de Wikileaks lorsque le journaliste lui demande ce qu'il pense de la position du gouvernement britannique "qui n'a pas vraiment dénigré ses activités".
Julian Assange est conscient du "feu" qu'il attise en diffusant des documents diplomatiques confidentiels mais veut informer "les gens du monde entier" de "la façon dont les choses se passent vraiment en matière de censure". "Quand des entreprises comme Bank of America, PostFinance ou d'autres appliquent une censure économique non pas selon des motifs légaux mais sous la pression politique, elles exposent un fonctionnement semblable à celui d'une URSS jadis diabolisée", explique-t-il. Adolescent, Julian Assange était déjà "très impliqué dans l'activisme politique", avoue-t-il.
Sa comparution, qui a lieu mardi devant la justice britannique, "a été déplacé de la cour de Westminster à la cour de haute sécurité de Belmarsh, habituellement utilisée pour les terroristes", déplore l'activiste australien. Lors de cette comparution, sera fixée la date du procès sur une éventuelle extradition de Julian Assange, vers la Suède où il est recherché pour viols et agressions sexuelles.
WikiLeaks, confronté à des difficultés financières, ne pourra pas survivre Le site WikiLeaks, confronté à des difficultés financières, "ne pourra pas survivre au train où vont les choses", a déclaré mardi dans une interview à Europe 1 son fondateur Julian Assange. "Nous ne pourrons pas survivre au train où vont les choses", a déclaré M. Assange, qui s'exprimait en anglais et dont les propos étaient traduits en français. "L'argent des donateurs a du mal à nous arriver, parce que tous nos comptes sont bloqués. J'estime que nous perdons 500.000 euros par semaine", a-t-il ajouté. Mais "nous allons tenter de riposter", a-t-il néanmoins avancé. M. Assange, assigné à résidence à Londres, avait déclaré lundi aux médias suisses que son site perdait plus de 480.000 euros par semaine depuis le début de la diffusion des câbles diplomatiques. L'Australien, qui bénéficie actuellement d'un régime de liberté conditionnelle au Royaume-Uni, attend un procès sur sa possible extradition vers la Suède où il est recherché pour "agressions sexuelles". La date de son procès doit être fixée lors d'une audience prévue ce mardi à Londres. De son côté, Washington envisagerait de le poursuivre pour espionnage après la diffusion sur WikiLeaks de milliers de notes diplomatiques américaines.