Benoît XVI invite les Africains à ne pas idôlatrer le pouvoir et l'argent

Il s'est interrogé devant la foule sur ce que voulait dire cette "royauté" de Jésus : "sans doute cela peut nous paraître déconcertant! Aujourd'hui encore, comme il y a deux mille ans, habitués à voir les signes de la royauté dans la réussite, la puissance, l'argent ou le pouvoir, nous avons du mal à accepter un roi qui se fait le serviteur des plus humbles", a-t-il dit, aux habitants d'un pays où l'histoire des anciens rois du Dahomey a gardé un grand prestige.

Il a demandé aux Africains de venir en aide à tous ceux qui en Afrique "sont mis de côté". "Je voudrais m'adresser avec affection à toutes les personnes qui souffrent, aux malades, à celles qui sont touchées par le sida et par d'autres maladies, à tous les oubliés de la société". "Gardez courage! Le pape est proche par la pensée et par la prière", a-t-il ajouté.

Benoît XVI a relevé que nombreux sont en Afrique "ceux dont la foi est faible, et dont la mentalité, les habitudes, la façon de vivre ignorent la réalité de l'Evangile, pensant que la recherche d'un bonheur égoïste, du gain facile ou du pouvoir, est le but ultime de la vie".

"Tant de liens avec le monde ancien, tant de peurs nous tiennent prisonniers", a-t-il observé, en appelant les catholiques à accepter "de grands sacrifices", parfois même allant jusqu'à "celui de leur vie".

Il a renouvelé l'appel, contenu dans le document du synode, aux catholiques africains à contribuer à leur tour, après avoir été évangélisés depuis 150 ans, à l'évangélisation de "peuples qui ne connaissent plus" la foi chrétienne, autrement dit les sociétés occidentales.