Ségolène Royal battue à La Rochelle
Le dissident socialiste Olivier Falorni bénéficierait largement du report des voix de la candidate de droite, éliminée au premier tour. Mais le Premier ministre Jean-Marc Ayrault appelle Falorni à se désister en faveur de Royal.
- Publié le 13-06-2012 à 17h01
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L'ex-ministre socialiste Ségolène Royal serait largement battue dimanche au second tour des législatives françaises à La Rochelle (ouest) par le dissident socialiste Olivier Falorni, avec 42% contre 58%, selon un sondage réalisé lundi et mardi.
Cette étude a été réalisée avant et après le message sur Tweeter favorable à M. Falorni de la compagne du président François Hollande, Valérie Trierweiler, qui a provoqué la première tempête politique sur le nouveau pouvoir socialiste.
A la question "au second tour des élections législatives, pour lequel des candidats suivants y aurait-il le plus de chances que vous votiez ?", Mme Royal recueille 42% des opinions exprimées, M. Falorni, 58%.
Le candidat socialiste dissident bénéficie largement du report des voix de la candidate de droite, éliminée au premier tour (82%), selon ce sondage Ifop/Fiducial.
Ayrault appelle Falorni à se désister en faveur de Royal
Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a appelé mercredi Olivier Falorni à "prendre ses responsabilités" et à se désister en faveur de Ségolène Royal dans la 1ère circonscription de Charente-Maritime.
"Il lui appartient en conscience de réfléchir au sens de sa candidature", a déclaré à l'AFP M. Ayrault, appelant M. Falorni, arrivé second dimanche dernier au premier tour, à se désister "comme cela s'est fait dans d'autres circonscriptions entre candidats de gauche".
Royal: "Ne pas perdre son chemin"
En campagne à La Rochelle, Ségolène Royal a voulu afficher mercredi sa sérénité face à la prise de position de Valérie Trierweiler, la femme qui lui a succédé dans la vie de François Hollande.
"Parfois il y a de l'agitation qui arrive, qui est là sans qu'on l'ait voulue, mais ça n'a rien de dramatique", a commenté mercredi Ségolène Royal, au cours d'une conférence de presse.
"Ce sont les réalités de la vie politique. Ce qui est important c'est de ne pas perdre son chemin, de rester dans sa ligne" et de "maintenir la dignité du débat politique", a-t-elle ajouté.
Mme Trierweiler a appuyé le socialiste dissident, alors que le président venait au contraire d'apporter son soutien à Ségolène Royal, sa compagne pendant 25 ans et la mère de leurs quatre enfants.
Des socialistes rouges de colère
Plusieurs responsables socialistes n'ont pas caché leur colère devant ce qu'ils ont qualifié de "gaffe", tandis que le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a souligné que Mme Trierweiler doit savoir garder "un rôle discret".
Candidate malheureuse du parti socialiste face à Nicolas Sarkozy lors de la présidentielle de 2007, ancienne ministre, Ségolène Royal a fait part de sa volonté d'être candidate à la présidence de l'Assemblée nationale si elle est élue députée dimanche.