Le casse-tête Julian Assange
Le cas du fondateur de WikiLeaks empoisonne toujours les relations entre l'Equateur, qui l'accueille dans son ambassade londonienne, et le Royaume-Uni.
Publié le 26-09-2012 à 07h31
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Le Royaume-Uni et l'Equateur n'ont pour l'instant aucune solution en vue pour régler le casse-tête juridico-diplomatique de l'affaire Assange, a indiqué mardi le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague. M. Hague s'exprimait en marge de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, où le fondateur de WikiLeaks Julian Assange doit s'exprimer par vidéo-conférence mercredi. Cette communication est destinée à des diplomates et à la presse et est organisée par le gouvernement équatorien. Le cyber-activiste australien de 41 ans est réfugié depuis trois mois à l'ambassade d'Equateur à Londres, et Quito lui a offert l'asile politique.
Le chef de la diplomatie britannique a indiqué à des journalistes à l'ONU qu'il s'était entretenu au mois d'août avec le vice-président équatorien Lenin Moreno à propos de l'affaire Assange et que les négociations se poursuivaient. Mais "je n'ai vu aucun signe d'avancée depuis notre rencontre", a déclaré M. Hague. "La position (du Royaume-Uni) est de faire respecter la loi. Cette position reste la même et cela peut continuer un bon moment", a ajouté le ministre.
Il doit rencontrer jeudi à l'ONU son homologue équatorien Ricardo Patiño. Ce dernier avait proposé la semaine dernière que M. Assange soit transféré de Londres en Suède sous la protection de Quito, afin d'y être interrogé sur une affaire de viol qu'il nie.
Le ministère britannique des Affaires étrangères avait répondu "n'avoir rien à dire pour le moment" concernant cette proposition et rappelé que Londres était "dans l'obligation d'extrader (M. Assange) vers la Suède.
Réfugié depuis le 19 juin à l'ambassade d'Equateur à Londres afin d'éviter son extradition vers la Suède pour une affaire de moeurs, M. Assange redoute d'être ensuite transféré aux Etats-Unis et d'y encourir la peine de mort pour avoir rendu publics 250.000 télégrammes diplomatiques américains.
M. Assange est protégé par Quito, mais Londres refuse de le laisser quitter librement la mission diplomatique.