Le curieux logo de Hollande

Un emblème qui a sa propre histoire et revêt un sens bien particulier. "La partie centrale du motif représente des faisceaux constitués par l'assemblage de branches longues et fines liées autour d'une hache par des lanières. Dans la Rome antique, ces faisceaux étaient portés par des licteurs: des officiers au service des Magistrats et dont ils exécutaient les sentences", nous explique-t-on encore en hautes sphères.

À la Révolution française, ledit faisceau est réinterprété pour devenir "un des symboles de la République française « une et indivisible »" (tel un faisceau). Il représente dès lors "l'union et la force des citoyens français réunis pour défendre la Liberté." Les faisceaux sont recouverts d'un bouclier où l'on peut lire les initiales RF gravées (pour République française). Des branches de chêne – symbolisant la justice – et d'olivier – référence à la paix – entourent également le motif.

Le faisceau de licteur a ainsi été repris sur le sceau de la Ière République puis sur celui de la IIe République, et reste toujours d'usage aujourd'hui. D'aucuns l'ont d'ailleurs recyclé... Le président Giscard d'Estaing avait repris à son compte ce motif pour en faire son emblème personnel. Dans une version différente, les fascistes italiens avaient en outre à l'époque récupéré ce symbole de la Rome antique.

Si ce symbole est souvent utilisé, il n’est pas pour autant officiel. L’Élysée s'en sert par exemple sur son compte Facebook et sur le réseau Twitter. On l'a aussi souvent retrouvé lors d'interventions de François Hollande, de la conférence de presse avec Benjamin Netanyahu du 31 octobre à son discours d'ouverture de la XXe conférence des Ambassadeurs au Palais le 27 août dernier, en passant par la cérémonie d'hommage national aux soldats français tombés en Afghanistan du 14 juin ou encore la cérémonie d’investiture de François Hollande le 15 mai...

Enfin, d'autres que l'actuel président français l'utilisent aussi. Il figure ainsi en toile de fond des points presse de la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem. Et on le retrouvait déjà sur le pupitre de Nicolas Sarkozy lors de sa première conférence de presse, en janvier 2008.