"Move for Africa" : les premiers départs ont eu lieu ce week-end

Au milieu du grouillement de vacanciers, dans le brouhaha latent des allées-venues, imperturbables dans le trafic de valises pleines à craquer, on ne pouvait pas manquer les t-shirts estampillés Move for Africa que portaient les 20 élèves du collège Liège 1 et leurs accompagnateurs, membres du corps professoral et de Vétérinaires Sans frontières.

La première délégation des 120 jeunes du secondaire supérieur engagés dans l’action de coopération au développement, de citoyenneté et de solidarité Nord-Sud initiée par La Libre ouvrait le bal des départs vers l’Afrique. Lesquels se poursuivront tout le long du congé scolaire.

Si certains jeunes avaient du mal à cacher leur nervosité, c’est un groupe "relax, détendu et préparé", selon les termes de Joke Daelemans, coordinatrice du projet pour l’ONG, qui embarquait quelques minutes plus tard à bord du vol SN465 en direction de Kigali.

Deux heures plus tard, les deux classes partenaires des Îles de Paix remplissaient à leur tour les allées de la rangée 1 de l’aéroport. Bien qu’"heureux d’enfin y être", l’inquiétude des apprentis voyageurs était facilement décelable. "Cela fait quelques jours que je suis stressée", admettait Margaux, derrière un sourire pourtant radieux.

De week-end de formation en séances de sensibilisation, en passant par la récolte de fonds, le moment était venu de "rendre concret" un projet pour lequel les élèves "ont tout donné", disait-elle encore sous les yeux inquiets bien qu’admiratifs de son paternel venu accompagner sa "jeune pousse" jusqu’au dernier instant, à l’instar de nombreux parents.

L’angoisse du départ diluée dans l’excitation, les jeunes s’en allaient vers les premiers contrôles de sécurité, animés par la curiosité de découvrir, de rencontrer. De bouger !

"On ne s’attend pas à quelque chose de particulier. On verra !", commentait un Jean "détendu". Alors que nous écrivons ces lignes, les élèves de Liège 1 ont déjà sillonné la terre rouge sinuant entre les vertes collines du Rwanda et ont élu domicile pour 10 jours à Butare, dans le sud du pays. L’Institut Libre du Condroz Saint-François et le DI Collège sont quant à eux montés au nord du Bénin, dans la chaleur épaisse de Natitingou.

Les jeunes auront alors déjà pu exercer leur profession de citoyen du monde, lors de leurs activités agricoles, liées à la santé, à la sécurité alimentaire, à la protection de l’environnement. Ce projet, ils le pensaient difficilement accessible il y a seulement 3 mois. Aujourd’hui, ils livrent leur propre interprétation de l’utopie d’Albert Jacquard, dont les mots sont écrits en préambule de leur carnet de voyage : "Une utopie est une étoile lointaine vers laquelle on prend la décision de se diriger." Bon voyage !