Brésil: le pouvoir tente de désamorcer la fronde
Selon le site du journal Folha de Sao Paulo, le maire de Sao Paulo, Fernando Haddad doit participer à la réunion qui porterait sur les moyens de faire marche arrière en abaissant le prix des transports publics.
Publié le 19-06-2013 à 05h53 - Mis à jour le 24-06-2013 à 22h33
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Des milliers de Brésiliens se sont de nouveau rassemblés mardi soir à
Sao Paulo, où la présidente Dilma Rousseff devait s'entretenir avec son
mentor politique, l'ex-président Lula, au lendemain de manifestations
historiques dans tout le pays.
Jouant l'appaisement, Mme Roussef
avait promis le matin à Brasilia que son gouvernement était "à
l'écoute" des aspirations légitimes des 250.000 manifestants qui ont
envahi lundi les grandes villes du pays, en pleine Coupe des
Confédérations et à un an du Mondial-2014.
La présidente a annoncé sans donner de détails qu'elle se rendait à Sao Paulo pour rencontrer M. Lula da Silva.
Selon
le site du journal Folha de Sao Paulo, le maire de Sao Paulo, Fernando
Haddad doit participer à la réunion qui porterait sur les moyens de
faire marche arrière en abaissant le prix des transports publics.
Plus
tôt dans la journée, M. Haddad avait annoncé qu'il acceptait d'analyser
les revendications après une réunion avec des représentants du
mouvement pour la gratuité des transports qui campent fermementsur leurs
positions.
Porto Alegre, Recife et d'autres grandes villes
brésiliennes ont déjà annoncé mardi des réductions des prix des
transports publics, dont la hausse est à l'origine d'une fronde née à
Sao Paulo et qui s'est étendue comme une traînée de poudre à l'ensemble
du pays.
Mardi soir, quelque 10.000 manifestants, selon la
police, 50.000 selon l'institut Datafolha, ont commencé de nouveau à
défiler dans le centre de Sao Paulo. Certains faisaient le siège de la
mairie, où la police a tiré quelques gaz lacrymogènes lorsque quelques
manifestants ont tenté d'en forcer l'entrée.