Cent quatorze mille personnes ont été interrogées dans 107 pays à
propos de la corruption et sur les institutions jugées les plus corrompues pour
ce "baromètre mondial de la corruption", le plus important jamais réalisé par
l'organisation. Au cours des douze derniers mois, 27% des personnes interrogées
affirment avoir dû verser un pot-de-vin pour accéder à certains services publics
ou à certaines institutions. Ce pourcentage ne s'élève qu'à 4% pour la Belgique.
Seules 23% des personnes interrogées pensent que les efforts de leur
gouvernement pour combattre la corruption sont efficaces, alors qu'ils étaient
32% à le penser en 2008. Dans 51 pays, les partis politiques sont considérés
comme l'institution la plus corrompue et 55% des personnes interrogées (70% en
Belgique) pensent en outre que les actions du gouvernement servent les intérêts
des particuliers. Les partis politiques obtiennent ainsi une note de 3,8 sur une
échelle allant de 1 ("pas du tout corrompu") à 5 ("extrêmement corrompu"). "Les
hommes politiques eux-mêmes ont beaucoup à faire pour regagner la confiance" de
l'opinion, écrit Transparency International. "Le baromètre traduit une crise de
confiance envers la politique, et une véritable inquiétude concernant
l'efficacité des institutions chargées de traduire les criminels devant la
justice." La deuxième institution jugée la plus corrompue, à l'échelle mondiale,
est la police, avec une note de 3,7, suivie de la fonction publique, du
parlement et de l'appareil judiciaire, avec des notes égales, 3,6. Viennent
ensuite les médias (9e place) avec 3,1, le secteur privé et les services
médicaux avec 3,3 et le système éducatif avec 3,2. En douzième position, ce sont
les institutions religieuses qui sont jugées le moins corrompues, avec 2,6.
Elles sont cependant perçues dans certains pays comme "fortement corrompues"; en
Israël, au Japon, au Soudan et au Soudan du Sud.