Syrie: la presse britannique piquée au vif par l'alliance Washington/Paris

Le tabloïd The Sun a publié en Une "un avis de décès de la relation spéciale" unissant Londres et Washington, dont "l'enterrement se tiendra à l'ambassade de France" à Londres. Petit tour d'horizon d'une presse britannique très critique!

AFP
Syrie: la presse britannique piquée au vif par l'alliance Washington/Paris
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La presse britannique était samedi piquée au vif par la proximité sur le dossier syrien entre les Etats-Unis et la France, qualifiée de "plus vieil allié" par Washington, alors que Londres se retrouve sur la touche quant à la possible frappe militaire contre Damas.

Le tabloïd The Sun a publié en Une "un avis de décès de la relation spéciale" unissant Londres et Washington, dont "l'enterrement se tiendra à l'ambassade de France" à Londres.

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"Nous avons perdu notre place spéciale... en faveur des Français", se lamente le journal, habitué à jouer sur la rivalité franco-britannique.

Le Daily Mail pas tendre non plus

"Les Etats-Unis snobent la Grande-Bretagne et font ami-ami avec les Français", clamait en Une un autre tabloïd, le Daily Mail, relevant que le secrétaire d'Etat américain John Kerry avait qualifié vendredi la France de "plus vieil allié" des Etats-Unis sans faire aucune mention du Royaume-Uni malgré la "relation spéciale" unissant les deux pays.

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Cette remarque du chef de la diplomatie américaine était mise en valeur dans tous les journaux. Le Daily Telegraph, proche des Conservateurs, publiait en Une un dessin montrant deux Français à béret devant la Tour Eiffel et commentant: "Les Britanniques ne sont qu'une bande de singes capitulards buveurs de thé".

L'expression reprend celle qui était régulièrement utilisée aux Etats-Unis à l'encontre des Français ("singes capitulards bouffeurs de fromage") au moment où ils s'étaient opposés à l'invasion américano-britannique en Irak en 2003.

The Times parle de "honte"

"Ce n'est pas un concours de beauté avec la France", commentait pour sa part l'ancien ambassadeur de Grande-Bretagne aux Etats-Unis Nigel Sheinwald sur la BBC. "Ce qui est intéressant c'est que sur la Syrie, comme sur la Libye, les Européens, les Français et les Britanniques, ont essayé de pousser les Etats-Unis à adopter une posture plus active", disait-il, diplomate.


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