Des Syriens sous surveillance

Le FBI a renforcé sa surveillance des Syriens vivant aux Etats-Unis pour prévenir toute action de représailles en cas de frappes américaines contre la Syrie, rapporte dimanche le New York Times.

AFP

Le FBI a renforcé sa surveillance des Syriens vivant aux Etats-Unis pour prévenir toute action de représailles en cas de frappes américaines contre la Syrie, rapporte dimanche le New York Times. L'agence du Renseignement intérieur (NIA) et le département de la Sécurité intérieure ont également averti les agences fédérales et les entreprises privées que toute attaque américaine pourrait déclencher des cyberattaques, selon le journal.

Des pirates informatiques qui affirment soutenir le président syrien Bachar al-Assad, collectivement connu sous le nom de l'Armée électronique syrienne, ont ciblé ces derniers mois des entreprises américaines, y compris le New York Times.

Selon le journal, des agents du FBI vont interroger des centaines de Syriens dans les prochains jours.

Les responsables américains sont particulièrement inquiets depuis que l'Iran, proche allié de la Syrie, a prévenu que toute action militaire contre la Syrie mettrait Israël en flammes.

Le FBI et le département de la Sécurité intérieure ont émis un bulletin d'alerte confidentiel mettant en garde l'ensemble des services de sécurité à tous les niveaux contre les menaces potentielles causées par le conflit syrien, écrit le journal.

Le FBI a également donné instruction à ses agents de terrain de suivre de près leurs sources dans les milieux syriens pour identifier toute discussion sur des représailles. Et tout Syrien faisant actuellement l'objet d'une enquête sera placé sous surveillance étroite, écrit le quotidien citant un haut responsable de la police fédérale.

Cameron dit "comprendre et soutenir" la décision d'Obama

Le Premier ministre britannique David Cameron a déclaré samedi soir sur son compte Twitter "comprendre et soutenir la position" du président américain Barack Obama qui a décidé de solliciter le feu vert du Congrès pour une action militaire en Syrie.

Le Parlement britannique s'est opposé jeudi à toute participation de Londres à des frappes contre le régime syrien, accusé d'avoir mené une attaque massive avec des armes chimiques contre la rébellion.

Au cours du débat parlementaire, qui s'est soldé par un camouflet pour le chef du gouvernement (285 voix contre une participation britannique à une action punitive, 272 voix pour), le Premier ministre n'a pas réussi à convaincre de l'opportunité d'une frappe, reconnaissant qu'il n'y avait "pas 100% de certitude" que le régime de Bachar al-Assad avait eu recours à des armes chimiques le 21 août.

Le président américain Barack Obama a écarté samedi l'idée d'une intervention imminente contre le régime syrien, tout en affichant sa détermination à agir avec le feu vert du Congrès.

Le débat au Congrès ne débutera pas avant le 9 septembre, ont annoncé samedi les responsables républicains de la Chambre des représentants

Ce vote interviendra ainsi après le sommet du G20, prévu les 5 et 6 septembre à Saint-Pétersbourg (Russie).

L'opposition syrienne "déçue", pense que le Congrès US va approuver des frappes

L'opposition syrienne est "déçue" par la décision du président américain Barack Obama de solliciter un vote du Congrès avant des frappes contre l'armée syrienne, mais "pense que le Congrès va approuver" de telles frappes, a déclaré dimanche un responsable de l'opposition. Samir Nachar, membre de la direction de la Coalition nationale syrienne de l'opposition, joint au téléphone depuis Beyrouth, a dit à l'AFP: "on s'attendait à une frappe directe et imminente (...) mais nous pensons que le Congrès va approuver des frappes militaires".

Il s'est félicité du fait que le président "Obama se soit prononcé en faveur d'un recours à des frappes, mais il les a retardées de neuf jours".

"Nous avons ressenti une déception", a-t-il ajouté. "Mais, après le vote britannique, Barack Obama a voulu renforcer sa position et obtenir une couverture politique."

"Le rapport des services américains de renseignement contient des preuves irréfutables sur la responsabilité du régime dans cette attaque chimique", a-t-il ajouté. "Les membres du Congrès vont comprendre que le contexte est complètement différent de celui de l'Irak".

La Ligue arabe, qui se réunit dimanche, "va apporter un soutien très fort au recours à des frappes", a-t-il assuré. "La position turque est aussi très importante. Washington a besoin de ce soutien" a ajouté M. Nachar, basé à Istanbul.

Le Premier ministre turc s'est déclaré insatisfait vendredi d'une possible action militaire limitée contre la Syrie, estimant que toute intervention devait avoir pour objectif un changement de régime dans ce pays.

Le président américain Barack Obama a pris le monde par surprise samedi en annonçant sa décision de principe de frappes contre la Syrie, mais pas avant un feu vert du Congrès, écartant ainsi une action militaire à court terme.

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