Tirs de missiles en Méditerranée: "Rien à voir" avec la Syrie, selon le Pentagone
Le missile tiré mardi en Méditerranée dans le cadre d'un exercice israélo-américain était un "test" qui "n'a rien à voir" avec une éventuelle action militaire américaine en Syrie, a déclaré le porte-parole du Pentagone, George Little.
Publié le 03-09-2013 à 11h24 - Mis à jour le 04-09-2013 à 07h38
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Le missile tiré mardi en Méditerranée dans le cadre d'un exercice israélo-américain était un "test" qui "n'a rien à voir" avec une éventuelle action militaire américaine en Syrie, a déclaré le porte-parole du Pentagone, George Little. "Cet essai n'avait rien à voir avec l'examen par les Etats-Unis d'une action militaire pour répondre à l'attaque chimique en Syrie", a-t-il affirmé dans un communiqué.
"Tôt ce matin, le département américain de la Défense a fourni une assistance technique et un soutien à l'agence antimissile israélienne pour un vol d'essai d'un missile-cible Sparrow au-dessus de la Méditerranée", a expliqué le porte-parole.
Cet essai était selon lui planifié "de longue date" afin d'évaluer la capacité du système de défense antimissile israélien Arrow à détecter, suivre et échanger l'information à propos d'une "menace simulée contre Israël", a-t-il ajouté.
Le ministère russe de la Défense, qui a dépêché plusieurs navires en Méditerranée ces derniers jours pour surveiller les préparatifs d'opération militaire contre le régime de Bachar al-Assad, avait indiqué dans la matinée avoir détecté le lancement de deux missiles balistiques tirés "de la partie centrale de la Méditerranée vers la côte est".
Le ministre israélien de la Défense a par la suite reconnu avoir tiré en coordination avec l'armée américaine un missile-cible Anchor, la dénomination israélienne du Sparrow.
"Il s'agit du premier tir d'essai de cette version du missile, qui a été conduit (...) au-dessus de la Méditerranée. Tous les éléments du système ont fonctionné conformément à la configuration opérationnelle", précise le ministère israélien dans un communiqué.
Le président américain Barack Obama a annoncé son intention d'engager une opération militaire limitée contre le régime syrien après une attaque chimique à grande échelle perpétrée le 21 août. Il a cependant précisé qu'il allait demander l'autorisation du Congrès avant d'engager des frappes.
La Russie s'inquiète
La Russie avait détecté mardi matin le lancement de deux missiles balistiques en mer Méditerranée, sur fond de préparation d'une intervention militaire occidentale contre le régime en Syrie.
"Le lancement, qui a eu lieu à 10H16 de Moscou (06H16 GMT), a été détecté par les stations radar à Armavir (sud de la Russie)", avait déclaré le ministère russe de la Défense. Ajoutant que "les engins ont été lancés de la partie centrale de la Méditerranée vers la côte est. Le ministre de la Défense Sergueï Choïgou a informé du lancement le président russe Vladimir Poutine, commandant en chef des armées".
Plusieurs tensions
Une source militaro-diplomatique russe a annoncé la veille que la Russie avait dépêché un navire de reconnaissance et de surveillance électronique vers la côte syrienne en Méditerranée orientale. La Russie maintient une présence constante de plusieurs navires de guerre dans l'est de la Méditerranée où ils effectuent des rotations depuis le début de la crise syrienne il y a deux ans et demi.
Principal soutien du régime de Damas auquel elle livre des armes, la Russie exploite depuis la période soviétique une base militaire dans le port de Tartous, à 220 km au nord-ouest de Damas.
A la suite d'une attaque à l'arme chimique dans la banlieue de Damas le 21 août, attribuée par les Américains au régime du président Bachar al-Assad, le président américain Barack Obama a demandé au Congrès de voter en faveur de frappes aériennes en Syrie. La Russie s'y oppose vigoureusement.