Manifestation à Paris "contre le chômage et la précarité"
Sur les banderoles des manifestants, on pouvait lire "Pour l'emploi, contre le chômage et la précarité", ou encore "interdiction des licenciements". Nombre de manifestants avaient sur leurs vestes des autocollants disant "Hollande, l'autre pays du chômage".
Publié le 07-12-2013 à 19h27 - Mis à jour le 07-12-2013 à 22h48
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Plusieurs centaines de personnes ont manifesté samedi à Paris "contre le chômage et la précarité", parmi lesquelles le coprésident du Front de Gauche Jean-Luc Mélenchon, a constaté une journaliste de l'AFP.
Les participants (4.000 selon les organisateurs, 500 selon la police) étaient réunis à l'appel de quatre organisations de chômeurs et précaires (AC, Apeis, CGT Chômeurs et MNCP). Ils ont défilé de la Place Stalingrad, dans le Xe arrondissement, à la place de Clichy (XVIIIe).
Sur les banderoles, on pouvait lire "Pour l'emploi, contre le chômage et la précarité", ou encore "interdiction des licenciements". Nombre de manifestants avaient sur leurs vestes des autocollants disant "Hollande, l'autre pays du chômage".
"Le gouvernement ne répond pas aux attentes des plus fragiles", a déclaré à l'AFP Pierre-Etienne Bouchet, porte-parole d'AC. "Pour beaucoup, les galères arrivent le 15 du mois". Il faut, selon lui, "relever d'urgence les minima sociaux et abolir l'idée de fin de droits. Cette gauche qui critiquait la droite, qu'est-ce qu'elle offre comme avenir?".
Les organisateurs demandaient notamment "une véritable politique de l'emploi et du revenu" grâce à une "autre répartition des richesses" et "une réforme de Pôle Emploi" avec "plus de moyens pour accompagner les chômeurs", lors de cette manifestation organisée pour la 11e année consécutive.
"C'est une manifestation qui secoue l'indifférence. C'est la France qui souffre en silence qui est là, qui revient tous les ans avec courage et qui parle de la situation de millions de gens dans ce pays", a estimé Jean-Luc Mélenchon, accompagné de Danielle Simonnet (PG), candidate aux municipales à Paris. Egalement en fin de cortège, ont défilé des militants du PCF et de Lutte Ouvrière.
"Une fois que j'ai payé toutes mes factures, il me reste 120 euros pour vivre", a expliqué Anita Menendez, une retraitée de 62 ans venue du Havre avec une dizaine de personnes. Cette militante CGT, dont la fille de 26 ans ne trouve pas de travail, craint que la prochaine renégociation de l'assurance-chômage ne se fasse "au détriment des demandeurs d'emplois".
Virginie Morlot, 37 ans, vient de trouver un travail de surveillante de collège à Saint-Calais (Sarthe), pour "20 heures par semaine". Jusqu'à présent, elle vivait avec "630 euros par mois" avec ses deux enfants adolescents. "Je me suis inscrite aux Restos du coeur, et puis on se serrait la ceinture", dit-elle.
Le nombre des demandeurs d'emploi sans aucune activité a baissé de 20.500 en octobre, mais reste cependant à un niveau historiquement élevé (3,27 millions). François Hollande y a vu le signe que l'inversion promise de la courbe du chômage avant la fin de l'année était "amorcée".