Italie: démission du président du Parti démocrate après un accord avec Berlusconi

"Je démissionne car je veux avoir toujours la liberté de dire ce que je pense."

AFP
Italie: démission du président du Parti démocrate après un accord avec Berlusconi
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Gianni Cuperlo, président du Parti démocrate (PD), principale formation de gauche en Italie, a démissionné mardi en raison de dissensions avec le chef du parti, Matteo Renzi, exacerbées par un accord conclu avec Silvio Berlusconi sur un projet de loi électorale. "Je démissionne car je suis frappé par la conception du parti et du dialogue en son sein qui ne peut pas aller vers une uniformisation du langage et de la pensée. Je démissionne car je veux avoir toujours la liberté de dire ce que je pense. Je veux pouvoir applaudir, ne pas être d'accord, critiquer", écrit M. Cuperlo, représentant de l'aile gauche du parti, dans sa lettre de démission adressée à M. Renzi.

Matteo Renzi, 39 ans, maire de Florence, est devenu en décembre dernier le chef du PD (secrétaire national) au terme de primaires ayant mobilisé environ 2,5 millions de votants. Le nouveau chef du PD, qui ambitionne de devenir Premier ministre, a imprimé un style très personnel à cette formation héritière du Parti communiste italien. Il s'est entouré de 12 personnes pour la plupart inconnues du grand public et est critiqué pour des méthodes jugées dirigistes.

Le conflit entre les deux hommes a éclaté au grand jour lundi lors d'une réunion de la direction du PD au cours de laquelle M. Renzi a exposé son projet de nouvelle loi électorale.

M. Renzi a négocié ce projet avec plusieurs formations et samedi il a rencontré en petit comité Silvio Berlusconi, au grand dam de l'aile gauche du PD qui ne souhaitait pas remettre ainsi en selle le chef de la droite italienne expulsé du Parlement fin novembre à la suite d'une condamnation judiciaire définitive.

Lundi, Matteo Renzi a forcé la main aux cadres du PD dont M. Cuperlo, affirmant que son projet, incluant des modifications des institutions et de la Constitution, était à prendre ou à laisser.

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